La présidente de la ZEC, Rita Makarau, a indiqué lors d'une conférence de presse tenue après la clôture des scrutins, que les élections étaient libres et justes sur la base des rapports d'agents de la ZEC sur le terrain.
Environ 6,4 millions d'électeurs, soit la moitié de la population totale, étaient habilités à déposer leurs bulletins dans plus de 9.000 bureaux de votes pour choisir le prochain président du pays entre le président sortant Robert Mugabe, 89 ans, et son rival éternel, le Premier ministre Morgan Tsvangirai.
Les chiffres concernant le taux de participation de votes ne seront disponibles que jeudi au plus tôt, a annoncé Mme Makrarau.
Dans les régions où les bureaux de vote se sont fermés, le dépouillement a déjà commencé. La ZEC a déclaré que les résultats seraient annoncés dans cinq jours.
Mme Makarau a rapporté plusieurs incidents mineurs sans grandes conséquences pendant la journée des élections, dont l'arrestation de 20 personnes dans la capitale Harare pour avoir tenté d'employer de faux bulletins d'inscription.
Plus tôt dans la journée, le ministre des Finances Tendai Biti, numéro 3 du parti MDC-T dirigé par Morgan Tsvangirai, a allégué des irrégularités non confirmées concernant les listes électorales et les bulletins de vote.
Toutefois, les élections se sont dans l'ensemble bien déroulées, a indiqué le chef de la mission d'observateurs de l'Union africaine (UA), l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, qui a décrit leur déroulement de "pacifique, ordonné, libre et juste".
MM. Mugabe et Tsvangirai, les deux éternels rivaux qui disputent leur troisième présidentielle en dix ans, se sont rendus aux urnes dans leurs circonscriptions respectives.
Après avoir voté, M. Tsvangirai a qualifié l'élection de cette année d'"historique" et d'"émouvante" pour tous les Zimbabwe.
De son côté, M. Mugabe a estimé que ses chances étaient aussi bonnes qu'en 1980, lorsque son parti, le Zanu-PF (Zimbabwe African National Union Patriotic Front), avait obtenu 57 des 80 sièges parlementaires à l'indépendance de l'ancienne colonie britannique.
Après avoir déposé son bulletin dans une école primaire du sud de la capitale, il a déclaré que son parti et lui-même avaient "beaucoup de choses à faire pour remettre l'économie sur pied".
Un second tour sera organisé le 11 août si aucun des deux candidats ne parvient à obtenir plus de 50% des suffrages.
M. Tsvangirai a promis lors d'un rassemblement de campagne que son parti allait procéder à un comptage des bulletins en parallèle de dépouillement officiel pour éviter toute violation de la part des autorités électorales, mais la porte-parole de la police nationale Charity Charamba a rappelé que la ZEC était le seul organisme habilité à compter les bulletins et à annoncer les résultats des élections.
Elle a ajouté que toute personne qui tenterait d'annoncer les résultats avant la ZEC risque l'emprisonnement.