Une nouvelle Conférence inter-libyenne de réconciliation élargie à l’Afrique attendue bientôt à Syrte

Afriquinfos Editeur
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Une Conférence inter-libyen annoncée en Syrte (DR-DW)

Addis-Abeba (© 2025 Afriquinfos)- Une grande Conférence de réconciliation de la Libye va se tenir bientôt à Syrte. L’invitation à prendre part à cette rencontre a été transmise au Chef de l’Etat congolais Denis Sassou Nguesso (Président du Comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye), ce vendredi 14 février, à Addis Abeba (Éthiopie) par Cedrick Khalifa Haftar, envoyé spécial du Maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen.

Une grande Conférence de réconciliation en terre libyenne, un symbole bien fort, non seulement pour les différents protagonistes, mais aussi pour les populations fortement meurtries par plusieurs d’années d’instabilité politiques et de chaos sécuritaire.

’Les messages apportés concernent : l’événement qui est organisé sur la réconciliation en Libye en ce moment et l’invitation du Maréchal au Président Sassou Nguesso pour organiser une grande conférence de réconciliation sur la Libye à l’intérieur de la Libye, probablement dans la ville de Syrte, en la présence de tous les membres de la communauté internationale qui s’intéressent à la crise libyenne. Ce sera une rencontre de toutes les parties libyennes qui sont engagées pour arriver à une fin à la crise en Libye’’, a laissé entendre Cedrick Khalifa à l’issue de son entretien avec le dirigeant congolais.

Pour arriver à ce niveau, le Président du Comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye a joué un rôle déterminant. Son engagement contre vents et marées inspire et suscite la reconnaissance du Maréchal Khalifa Haftar.

’C’est aussi l’occasion d’exprimer toute la gratitude du Maréchal pour les efforts du Président Nguesso pour réunir toutes les parties concernées par la réconciliation’’, a en outre souligné l’envoyé du Maréchal.

En retour le Président congolais a aussi exprimé sa gratitude au Maréchal Khalifa Haftar suite à la visite de travail qu’il a effectué à Benghazi en décembre dernier.

Une Promesse tenue

Lors de sa visite en Libye en décembre dernier, Denis Sassou-Nguesso a d’abord rencontré les autorités de l’ouest libyen, puis celles de Benghazi. L’objectif était d’emmener toutes les parties à dépasser leurs divisons en lançant un processus de réconciliation nationale qui pourrait mener à des élections.

En effet, le comité de haut niveau de l’Union africaine pour la Libye avait affirmé espérer obtenir, en février prochain, lors du sommet des chefs d’États africains à Addis Abeba, la signature d’une charte de réconciliation libyenne, faute d’une conférence.

A Tripoli, le président congolais avait affiché son optimisme. «L’espoir est permis», avait-il déclaré lors d’une conférence de presse co-animée avec Mohamed Al Younes Menfi, président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale libyen. Denis Sassou N’Guesso avait annoncé que la Charte de réconciliation nationale libyenne pourrait être signée dès février 2025. «Si nous nous mobilisons tous, il nous sera possible, la veille du prochain sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba en mi-février 2025, que les Libyens parviennent à signer la Charte nationale de réconciliation en présence de tous les membres du Comité de haut niveau», avait-il laissé entendre.

Cette annonce marquait un tournant dans le processus de paix, avec l’espoir d’un engagement plus fort de toutes les parties prenantes pour parvenir à un accord historique. Minée par des divisions profondes, politiques et dans les institutions, chaque partie libyenne demeurait réticente à ce que la partie opposée propose pour aboutir à la réconciliation.

Vignikpo Akpéné