Un Maïga officier à la place du PM Choguel K. Maïga

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Abdoulaye Maïga nouveau PM du Mali (DR, LeBrief).

Bamako (© 2024 Afriquinfos)- Un Maïga à la place d’un autre pour diriger le Gouvernement malien. C’est ce qu’indique la nomination du général Abdoulaye Maïga, nouveau Premier ministre du Mali, après la révocation de Choguel Kokalla Maïga, selon un décret présidentiel lu ce 21 novembre 2024 sur ORTM, la télévision d’État.

« Le général de division Abdoulaye Maïga est nommé Premier ministre« , dit un décret du chef de la junte, le général Assimi Goïta, lu par le secrétaire général de la présidence, Alfousseyni Diawara.

Jusqu’à mercredi soir le général de division Abdoulaye Maïga était encore ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, avant d’être nommé nouveau Premier ministre de transition du Mali. Mais le poste ne lui est pas étranger, puisqu’il avait assuré l’intérim à la Primature en 2022, lorsque Choguel Maïga avait eu des problèmes de santé.

Il ne fait pas partie des cinq militaires qui avaient mené le coup d’État d’août 2020, mais il a rapidement su gagner leur confiance, prendre de l’envergure et s’imposer en pilier du régime de transition. Ministre d’État, Abdoulaye Maïga est d’ailleurs passé du grade de colonel à celui de général en même temps qu’Assimi Goïta et que les autres militaires putschistes, au mois d’octobre.

Depuis plus de quatre ans, les Maliens ont appris à connaître son ton martial et ses « phrases chocs » parfois répétées à trois reprises, pour marquer l’auditoire. Une marque de style à laquelle s’est ajoutée l’expression « à bon entendeur, tant pis », récemment prononcée à la tribune des Nations unies, lors d’une diatribe contre l’Algérie.

Sa nomination n’est donc pas une surprise. Le général Abdoulaye Maïga a désormais la charge de former un nouveau Gouvernement de Transition. Au ministère de l’Administration territoriale, Abdoulaye Maïga était un interlocuteur des partis politiques. Il avait également la charge de la supervision des processus électoraux. Alors que l’annonce de futures élections, notamment présidentielle, semblait proche, certains acteurs politiques maliens craignent que cette nouvelle séquence ne repousse encore la fin de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel.

Le limogeage de Choguel Maïga est intervenu quatre jours après qu’il a tenu des propos critiques envers la junte. Profitant de la commémoration de la reprise de Kidal, il s’était plaint d’avoir été mis à l’écart et avait notamment souligné ‘l’impérieux besoin de clarification politique au Mali [et d’une] réorientation de la transition‘.

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