Lomé (© 2024 Afriquinfos)- Presque deux mois après la découverte à Libreville de 1.561 tablettes de cannabis, soit un poids total de plus de 1,5 tonne, dissimulées à bord d’un navire en provenance du Togo, les autorités togolaises n’ont toujours pas réagi.
Le 6 novembre 2024, la douane gabonaise a intercepté une cargaison record de 1,5 tonne de cannabis dissimulée à bord d’un navire en provenance du Togo, d’une valeur estimée à 140 millions de francs CFA. «Cette saisie record illustre l’ampleur croissante du trafic de stupéfiants, une menace directe pour la jeunesse et la sécurité nationale», a commenté le Gouvernement gabonais. En dépêchant le ministre de l’Économie, Mays Mouissi, sur les lieux de l’opération.
Face à la gravité de l’infraction mise à nu, le ministre Mouissi a annoncé le renforcement des contrôles aux frontières maritimes, dans le but de dissuader les trafiquants et de protéger la population gabonaise. Une enquête judiciaire a été ouverte dans la foulée pour identifier les acteurs impliqués dans ce trafic de drogue au Gabon.
«Nous suivions cette opération depuis plusieurs jours, dans l’espoir de capturer les responsables. Mais comme vous le savez, ces réseaux sont bien informés. Jusqu’à présent, personne ne s’est présenté pour récupérer la marchandise, bien qu’une déclaration ait été enregistrée. Les numéros fournis sont injoignables», a détaillé Hugues Modeste Odjangou, Directeur général des Douanes et droits indirects du Gabon.
Comment une cargaison de 1,5 tonne de drogue a-t-elle pu quitter le Togo pour parcourir plus de 2.300 km jusqu’au Gabon? Cette question soulève des inquiétudes sur le rôle du Togo dans le trafic de drogue en Afrique de l’Ouest, renforçant ainsi les accusations de plaque tournante régionale pointées vers ce pays par plusieurs spécialistes du trafic des stupéfiants.
Cependant, les autorités de Lomé observent un silence total autour de cette saisie record. Le sujet a même été soigneusement éludé dans les médias officiels togolais et dans la plupart des organes d’information qui ont pignon sur rue en terre togolaise.
V. A.