Le Caire (© 2024 Afriquinfos)- Dans un récent rapport, Business Africa met en lumière les pays africains ayant les infrastructures les plus améliorées en 2023. Ce top 10 continental est dominé par les pays d’Afrique du Nord dont l’Égypte qui, ces dernières années, grâce aux partenariats stratégiques formés entre Gouvernements africains, des investisseurs privés et des organisations financières internationales, a su mettre en œuvre, d’importants projets.
En 2050, l’Afrique abritera 2,5 milliards d’âmes selon les statistiques. Ce qui en fera l’un des continents les plus peuplés de la planète. Pour abriter tout ce beau monde et éviter d’être surpeuplée, l’Afrique est donc contrainte de construire des infrastructures de qualité.
A ce jeu, certains pays sur le continent, s’en sortent mieux que d’autres. L’Égypte, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’île Maurice, les Seychelles, le Kenya, le Botswana et l’Afrique du Sud, sont les 10 pays africains ayant considérablement améliorés leurs infrastructures. Selon Business Africa, auteur du rapport qui a mis en évidence cette évolution, ce sont les partenariats stratégiques formés entre les gouvernements africains, les investisseurs du secteur privé et les organisations financières internationales, qui ont permis de combler le déficit de financement des infrastructures du continent.
L’Égypte est un exemple mis en avant par Business Africa pour illustrer la coopération entre le gouvernement et le secteur privé pour ériger des infrastructures. Guidée par le ministère de la Planification et du Développement économique, l’Égypte a accru la participation du secteur privé dans les infrastructures grâce à des modèles de partenariat public-privé (PPP) efficaces, soutenus par des politiques nationales qui encouragent les investissements privés. Cette stratégie a conduit à des progrès substantiels dans les infrastructures et les capacités économiques du pays. Au cours de la dernière décennie, plus de 10 000 milliards d’EGP ont été alloués à des projets d’infrastructure, notamment des routes, des ports et des chemins de fer.
En Afrique du Sud, la dynamique est la même. En témoigne ce tweet de Dean Macpherson, le nouveau ministre sud-africain des travaux publics et des infrastructures : « Mon message est simple : Je veux transformer notre pays en un immense chantier de construction qui stimule la croissance et crée des emplois. Nous voulons voir des grues de construction dans chaque ville et chaque village».
Selon une étude de la Banque mondiale réalisée en janvier 2024, l’Afrique du Sud doit dépenser entre 4,8 et 6,2 billions de rands pour les transports, l’eau et l’assainissement, l’éducation de base et l’enseignement et la formation techniques et professionnels entre 2022 et 2030 afin d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies.
A l’échelle du continent, c’est d’un investissement annuel de 130 à 170 milliards de dollars qu’il faudra mobiliser pour répondre à ses besoins en infrastructures.
S. B.