Togo : 15 mois après l’arrivée de Didier Six, l’heure du vrai bilan chez les Eperviers ?

Afriquinfos Editeur
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Une émission-débat sur les Eperviers (organisée par la Télévision nationale) arrêtée avant sa fin alors que ce programme télévisé regroupait journalistes, la secrétaire générale de la Fédération de football et le coach Didier Six. C’est le dernier développement public en date du long feuilleton sur la vie de l’équipe nationale de football du Togo. Durant ce débat précité, presque tout a été dit et redit sur la forme des Eperviers mais rien n’a fusé sur des engagements qui doivent être pris pour assurer un avenir serein aux joueurs togolais. Ce qui signifie que la porte reste grandement ouverte pour un retour des vieux démons en juin prochain, à la faveur du match Togo-Cameroun.

Dans le cas d’espèce, tout porte à croire que les divergences entre Didier Six et la Fédération autour de la sélection prochaine ou non d’Adebayor et Agassa ne sont pas près d’être aplanies. Ce que presque personne n’ose dire publiquement, c’est que l’ancien joueur de Marseille, Six, n’a pas visiblement pardonné à Adebayor et Agassa leurs propos durs contre son coaching après le match Burkina-Togo, comptant pour les quarts de finale de la 29ème Can. Chose curieuse dans le monde sportif togolais où l’intolérance verbale est de rigueur à l’égard de toute inconduite chez les Eperviers, peu de voix ont osé critiquer ces remarques publiques faites par Agassa et Adebayor à l’endroit de Six, même ces deux joueurs-clés n’avaient pas tort sur toute la ligne.

Preuve on ne peut plus clair que les lignes vont rester immobiles dans les semaines à venir, Didier Six qui a tenté un départ sans suite à la tête des Eperviers brandit à qui veut le voir le « fond de jeu dont il a doté l’équipe du Togo en 15 mois de travail et surtout sa qualification historique pour les quarts de finale d’une Can »… Entre les camps Fédération et Didier Six, le duo Adebayor-Agassa et leurs milliers de fans auront aussi sûrement leurs mots à placer.

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Le principal corollaire de ce statu quo, c’est qu’il pave la voie à des dépenses en l’air de l’Etat autour des Eperviers, lors de leurs prochaines sorties en éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Au minimum, chaque match de l’équipe nationale du Togo coûte 100 millions de fcfa au contribuable togolais, alors que la pauvreté touche presque 6 Togolais sur 10 selon les plus récentes statistiques sur le niveau de vie des habitants de ce pays. Une qualification du Togo pour le 3ème tour des éliminatoires du Mondial 2014 relèverait du miracle, au regard de sa dernière place dans le groupe I. Cependant, un relookage du management de l’effectif togolais permettra aux jeunes joueurs d’acquérir de la haute expérience des rencontres internationales en jouant contre le Cameroun, la Libye et la Rdc. C’est de toute évidence le chantier le plus important qui attend le monde footballistique togolais. Une qualification et un meilleur parcours en Can 2015 au Maroc passent nécessairement par la mise en œuvre hic et nunc d’une discipline interne.