"Au bout de deux mois et demi, 451.125 hectares seront labourés (5 hectares par tracteur et par jour) et pourront produire 900.000 tonnes de céréales. Les recettes générées par les labours s'élèveront à un plus de 4,5 milliards francs CFA qui serviront de fonds de roulement à l'opération", a déclaré vendredi à Xinhua Yaya Mahamat Outman, chargé du suivi-évaluation au sein du PNSA.
Au total, ce sont 914 tracteurs qui serviront à labourer les champs à raison de 10.000 francs CFA par hectare, contre 25.000 francs chez les sociétés privées de location (soit une subvention de 60%). L'entretien des tracteurs, le carburant, les traitements des tractoristes sont à la charge de l'Etat.
Le PNSA demande aux paysans de défricher d'abord leurs champs, avant de solliciter le labour. Il a également mis à leur disposition des engrais en vente subventionnées (8.500 francs CFA le sac de 50 kg d'engrais NPK et 7.500 francs celui d'urée), ainsi que des semences améliorées de riz, maïs, sorgho, etc.
En lançant la dernière campagne agricole, en juin 2011, le président Déby Itno a promis que "l'Etat tchadien mettra à la disposition du monde rural 1.000 tracteurs et 5.000 charrues". Réélu l'année dernière, il a placé son quatrième mandat de cinq ans sous le signe du "développement rural" et émis le voeu de faire du Tchad "le grenier de l'Afrique".
Le Tchad, à l'instar des pays du Sahel, fait face à une grave crise alimentaire, vient de connaître un déficit céréalier de 455. 000 tonnes, dû à une mauvaise répartition des pluies et un déficit hydrique global.
