Rabat (© 2024 Afriquinfos)- La visite d’Etat du Président français Emmanuel Macron au Maroc a été marquée par la signature de plusieurs accords dans les domaines allant du ferroviaire à l’aéroportuaire en passant par des accélérateurs de financement et les nouvelles technologies. L’une des conventions signées a porté sur le soutien et à la structuration de l’écosystème de l’industrie culturelle et créative du jeu vidéo. Elle se concrétisera par l’accompagnement de Paris à la création d’une cité du jeu vidéo à Rabat.
Une cérémonie de signature de plusieurs accords entre le Royaume du Maroc et la France s’est tenue lundi 28 octobre au Palais des Hôtes Royaux à Rabat. En présence d’Emmanuel Macron et du Roi Mohammed VI, une vingtaine d’accords ont été paraphés entre les officiels marocains et leurs homologues français.
L’un de ces accords est une Déclaration d’intention relative au soutien et à la structuration de l’écosystème de l’industrie culturelle et créative du jeu vidéo, signée par le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, M. Mohamed Mehdi Bensaid, le ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères, M. Jean-Noël Barrot, et la ministre française de la Culture, Rachida Dati. Elle vise à renforcer la coopération en mobilisant l’expertise française pour soutenir la structuration de l’écosystème jeu vidéo au Maroc et la mise en place d’une Cité du gaming à Rabat portée par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication du Royaume du Maroc.
Le Royaume chérifien a en effet annoncé en juillet vouloir consacrer 260 millions de dirhams (environ 24 millions d’euros) pour la création d’une cité du jeu vidéo à Rabat. Cette initiative rentre dans le cadre de la vision du Plan Maroc Numérique 2020, qui aspire à faire du Maroc un hub technologique en Afrique et dans le monde arabe.
Les autorités marocaines ont mis en place plusieurs facilités pour attirer les investisseurs vers cette cité du jeu vidéo. On parle ainsi de dispositifs fiscaux incitatifs, tels que la Charte de l’investissement de 2016, qui offre des avantages fiscaux pour attirer les investissements étrangers. Les Zones Franches d’Exportation proposent également des exemptions fiscales et douanières significatives pour les entreprises s’installant dans ces zones.
Pour Mme Naïma Aberouch, responsable au Ministère marocain de la Communication : « l’implantation dans cette cité offre des avantages concurrentiels, grâce aux infrastructures de pointe et aux incitations fiscales. Les entreprises bénéficieront également d’un écosystème dynamique et d’opportunités de collaboration avec d’autres acteurs du secteur ». Il s‘agit pour le Maroc, d’attirer des talents et des investisseurs internationaux, dans l’optique de stimuler l’innovation et la création d’emplois dans des secteurs à forte valeur ajoutée.
Boniface T.
