L’Organisation des Nations Unies (ONU) a annoncé ce matin des chiffres préoccupants à la journée mondiale du réfugié.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) affirme, qu'en 2010, 43,7 millions d'individus ont du quitter leurs foyers malgré eux. Ces personnes se divisent en 3 catégories: les réfugiés (15,4 millions), les déplacés (27,5 millions) et les demandeurs d'asile (850.000). 80% d'entre eux sont accueillis par des pays en voie de développement.
Selon Antonio Guterres, Haut-Commissaire du HCR, les pays industrialisés font l'amalgame entre immigration et réfugiés, ce qui génère des craintes exagérées quant à des afflux hypothétiques de réfugiés dus aux crises socio-politiques actuelles. En réalité, ce sont les pays les plus pauvres qui assument les vraies conséquences de ces mouvements de population.
Les afghans forment le contingent le plus important de réfugiés (presque 3 millions), ils sont suivis par les iraquiens, les somaliens (770.200) et les congolais de RDC (476.700). Le Pakistan, l’Iran et la Syrie sont les principaux pays d'accueil avec 1,9 millions, 1,1 millions et 1 million de personnes respectivement.
D'après Alexander Aleinikoff, Haut-Commissaire adjoint du HCR, les causes de ces déplacements subsistent (notamment les conflits en Afrique du Nord, en Côte d’Ivoire, au Soudan ou en Syrie) et la distribution des réfugiés est inégale. En ce qui concerne, les craintes de l'Europe quant à l'influence des printemps arabes, Aleinikoff a affirmé qu'en Afrique du Nord la plupart des réfugiés sont restés dans la région, et que le vieux continent pouvait parfaitement gérer ces mouvements de population. Fin 2010, l'Europe comptait 1,6 millions de réfugiés, soit 40.700 de moins que l'année dernière.
Afriquinfos