La Corne de l’Afrique est victime d’une sécheresse prolongée qui menace plus de 8 millions d'individus à Djibouti, en Éthiopie, au Kenya et en Somalie. Mais le pire est à venir, car la FAO estime que ce chiffre augmentera du fait de la hausse des prix des aliments et des combustibles, causée par la sécheresse. L’organisation a alerté hier des taux de malnutrition qui affectent cette zone du continent.
La situation alarmante que vit la Corne de l'Afrique est due aux faibles niveaux de précipitations des deux dernières saisons des pluies. Ces niveaux étant très inférieurs à la normale, la production agricole a connu d'importantes pertes, le taux de mortalité du bétail est monté en flèche et les ressources pastorales ont été épuisées.
La FAO assure que des prix records ont été enregistrés dans certains marchés au détail somaliens et qu'au Kenya les prix de gros du maïs dans les principaux marchés urbains étaient 60 à 85% plus chers qu'en mai 2010. Actuellement, 1 somalien sur 3 a besoin d'aide humanitaire.
Dans son communiqué, l'organisation internationale reconnaît que cette crise n'est pas un évènement inhabituel mais bien une caractéristique chronique de la Corne de l'Afrique à laquelle les agriculteurs et les éleveurs doivent faire face. Ceux-ci doivent d'ailleurs s'attendre à affronter davantage d'évènements climatiques extrêmes, il faut donc leur donner les moyens de s'y adapter.
La FAO tire donc la sonnette d'alarme et demande davantage de fonds pour la Corne de l'Afrique afin de protéger et reconstituer les cheptels, distribuer des intrants agricoles adaptés (semences résistantes à la sécheresse, fourrage et eau pour l'élevage) et surveiller et lutter contre les maladies des animaux et des plantes.
Afriquinfos