La directrice de la promotion du Genre au ministère djiboutien de la Promotion de la Femme, Mme Choukri Houssein Djibah, a fait cet avertissement samedi lors de l'ouverture d'un atelier de formation sur les dangers du VIH/Sida destiné aux leaders communautaires issus des différentes communes de la capitale djiboutienne.
"Il faut dire qu'avec près de 10.000 personnes atteintes de la maladie du siècle, et un nombre de décès dus au sida évalué à 1. 000 personnes, pour autant de nouvelles infections annuelles, l'épidémie est en train de terrasser toute une génération de jeunes gens dans la tranche d'âge des 20 à 34 ans aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural, une population qui représente près de 52 % de la population de 15 à 49 ans", a-t-elle fait savoir.
Mme Djibah a rappelé par ailleurs que cette situation de vulnérabilité qui menace les forces vives et la jeunesse djiboutienne demeure tout à fait inacceptable pour les autorités publiques et impose une réaction rapide des autorités compétentes afin de mettre un frein à cette endémie galopante. Elle a également invité les leaders communautaires à s' investir davantage pour contribuer à un changement de mentalités parmi l'opinion publique afin de réduire au maximum le nombre des nouvelles infections en exhortant les jeunes filles et garçons à fréquenter les centres de soins de manière régulière et à lutter contre la stigmatisation des personnes infectées, surtout des femmes, qui sont souvent montrées du doigt par la communauté.
