Les restes de Ntare V introuvables !

Afriquinfos Editeur
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Les badauds sont massés non loin du site sur lequel s'affairent les enquêteurs de la Disaster Victim Identification (DVI), une section de la police belge spécialisée dans la recherche de corps. Celle-ci est épaulée par les officiers de la police burundaise. Quand ceux qui creusent tombent sur les premiers ossements au petit matin du 4 avril, une immense émotion étreint l'assistance. De Gitega, seconde ville du pays, les radios et les télévisions locales, qui ont dépêché des correspondants sur les lieux, crient « victoire ».

Quarante ans plus tard, on venait formellement d’identifier les restes du dernier roi burundais, Ntare V, assassiné le 29 avril 1972 par des militaires. Mais, bien vite, on apprendra que les restes découverts sont ceux d’une fille portant un collier au cou. Puis, au fur et à mesure que l'on déblaie le terrain, l'évidence s'impose : on est dans un ancien cimetière. Quoi de plus normal que d’y découvrir des ossements ?  

Alors que le Burundi s'apprête à commémorer les 50 ans de son indépendance, l'inhumation, avec les honneurs, du dernier monarque burundais aurait pu contribuer à la réconciliation entre Burundais. On a fait appel au professeur belge Jean-Jacques Cassiman, expert dans l'identification d’ADN. Ce généticien, qui a notamment authentifié le cœur de Louis XVII (mort en prison en 1795) ou les restes mérovingiens qui datent de 400 ans après Jésus-Christ, est épaulé par une experte en archéologie physique.

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En s'appuyant uniquement sur des témoignages visuels, vieux de 40 ans, il est difficile de savoir avec exactitude où se trouve la fosse qui, un matin du 30 avril 1972, accueillit la dépouille royale. Les chances que se tienne la cérémonie nationale d’inhumation ce 29 avril s'amincissent.