Action de la Turquie en Libye : la France appelle à une ‘réflexion sans tabou sur le sujet’

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture
Action de la Turquie en Libye

Action de la Turquie en Libye | Le ton monte un peu plus entre Paris et Ankara au sujet de la crise libyenne. Après les propos d’Emmanuel Macron accusant la Turquie de jouer « un jeu dangereux » en Libye, au tour du ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves le Drian de  souhaite que l’Union Européenne ouvre très rapidement des pourparlers sur la présence turque en Libye et sa relation future avec le pays dirigé par Erdogan.

Jean-Yves Le Drian, Chef de la diplomatie française était face au Sénat mercredi. La brouille diplomatique entre Paris en Ankara devrait bientôt se retrouver au cœur des discussions à l’Union Européenne. C’est la demande faite par les autorités françaises qui s’inquiète du rôle joué par les troupes turques aux côtés des forces du les forces du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) basé à Tripoli, reconnu par l’ONU. Dans ce conflit, les deux pays figurent dans des camps rivaux. Ankara soutient le gouvernement d’union nationale, tandis que Paris soutient les forces de Khalifa Haftar, basés à l’est, avec la Russie, l’Egypte et les Emirats arabes unis.

Aussi quand lundi dernier, Emmanuel Macron accusait la Turquie de « jouer un jeu dangereux » en Libye, la réplique turque ne s’est pas faite attendre : « Le fait que le président français Macron parle du soutien de notre pays au gouvernement légitime de la Libye conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU comme d’un ‘jeu dangereux’ ne s’explique que par une abdication de la raison », a déclaré mardi le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Hami Aksoy dans un communiqué.

Pour Paris, il s’agit donc de faire pression sur la Turquie en ayant le soutien de ses pairs de l’UE. Paris a demandé à l’Union européenne de se pencher « sans tabou » et « sans naïveté » sur sa relation future avec la Turquie l’invitant « à défendre fermement ses propres intérêts car elle en a les moyens. A noter que La France est opposé à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne.

- Advertisement -

Boniface T.