Abuja (© 2024 Afriquinfos)- Le juge capverdien, Ricardo Claúdio Monteiro Gonçalves est le nouveau président de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Elu ce 14 octobre 2024 par le collège des cinq juges de la Cour, pour un mandat de deux ans, à l’issue d’une élection, il entend orienter son mandat autour de deux piliers fondamentaux: «la responsabilité et le dialogue».
Dans son discours inaugural, Ricardo Claúdio Monteiro Gonçalves a souligné que sa vision pour la Cour repose sur deux piliers fondamentaux : la responsabilité et le dialogue. Il a rappelé l’importance du mandat confié à la Cour par les textes de la Cédéao, avant d’insister sur la nécessité de maintenir la mission de l’institution en tant que cour indépendante, fiable, efficace et accessible.
Le juge a également exprimé son engagement à promouvoir un dialogue continu avec les autres institutions et agences de la Cédéao, les Etats membres, les sociétés civiles, entre autres, tout en veillant à une gestion financière rigoureuse des fonds de l’institution.
Ricardo Claúdio Monteiro Gonçalves succède au juge Edward Amoako Asante, qui a dirigé la Cour pendant six ans, depuis le 31 juillet 2018. Il aura comme vice-président le juge sierra-léonais Sengu Mohamed Koroma, qui succède lui, à l’Ivoirien Gberi-bè Ouattara.
Les nouveaux président et vice-président de la Cour de justice avaient déjà prêté serment le jeudi 6 octobre 2022 en Guinée-Bissau devant le président Umaro Sissoco Embalo, alors président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, pour un mandat non renouvelable de quatre ans.
Outre les deux nouveaux élus, la Cour est composée de trois autres juges : le président sortant, Edward Amoako Asante du Ghana, le vice-président sortant, Gberi-bè Ouattara de la Côte d’Ivoire, et Dupe Atoki du Nigeria.
Créée en 1991 pour garantir le respect du droit communautaire dans les 15 États membres de l’institution régionale, la Cour de justice de la Cédéao est une juridiction régionale. Elle a pour mission de régler les différends liés à l’interprétation et l’application des textes de la Cédéao, notamment dans les domaines des droits de l’homme, de la gouvernance démocratique et de l’intégration économique. Basée à Abuja, au Nigéria, la Cour est ouverte aux États membres, aux institutions de l’organisation communautaire, et aux citoyens, qui peuvent la saisir en cas de violations présumées des droits humains. Ses décisions sont contraignantes et visent à renforcer l’État de droit et la justice dans la sous-région.
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