Le Ghana a connu des convulsions socio-politiques lors de sa présidentielle de décembre ; la Rdc vit toujours mal les affreuses et cycliques guerres qui ravagent ses deux régions du Kivu. Le Mali de son côté est coupé en deux depuis avril 2012 par les inconduites d’islamistes. Sans connaître de différends sur son territoire, le Niger accueille de fréquentes grosses vagues de réfugiés maliens…
Autant de raisons pour lesquelles les joueurs du groupe B joueront non pas seulement pour des besoins sportifs ce 20 janvier, mais aussi pour égayer des millions de cœurs meurtris. Le foot déchaîne les passions en Afrique et sert souvent de catalyseur dans la recherche de cohésion nationale, quand monte le mercure social.
A n’en point douter, des millions de ressortissants de ces quatre Etats précités seront devant leurs postes télé ou seront scotchés à leurs récepteurs radio. Un but, et idéalement une victoire ou un bon résultat vont à coup sûr faire oublier un quotidien noir ; durant quelques heures, mais ceci suffit à redonner le goût de vivre à des millions d’Africains, en attendant la prochaine sortie de leurs champions.
Seul le sport, et tout singulièrement le football peut procurer de tels plaisirs ; fussent-ils fugaces. Raisons béton pour lesquelles il importe de repenser le secteur footballistique en Afrique. De le professionnaliser en créant toute une chaîne d’emplois autour de lui. Toutes choses qui devront tempérer le degré de pauvreté de plusieurs familles, et surtout éloigner certaines âmes fragiles de l’oisiveté qui grossit les rangs de milieux radicaux qui pullulent sur le terreau de la pauvreté sur le continent noir.
Afriquinfos