Tirs à Bossangoa: La galaxie Wagner à Bangui accuse la France, l’état-major français recadre

Afriquinfos Editeur
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Bossangoa (© 2022 Afriquinfos)- Dans un communiqué publié lundi dernier, les autorités centrafricaines ont donné des précisions sur les fortes détonations entendues la veille à Bossangoa, un camp militaire occupé par les Faca et les Paramilitaires de Wagner. Si le pouvoir de Bangui évoque ‘’un avion non identifié’’ qui a ensuite traversé la frontière, un mouvement proche a tôt fait d’accuser la France. Des allégations aussitôt réfutées par Paris.  

Aucune victime mais d’importants dégâts matériels selon le communiqué gouvernement suite aux bombardements survenus dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 novembre dans la ville de Bossangoa. Selon les premières informations, c’est bien le camp militaire occupé par les Forces armées centrafricaines (Faca) et des paramilitaires russes de Wagner, qui était la cible de l’attaque. La note officielle précise que c’est un aéronef tout feu éteint non identifié qui a largué des explosifs peu avant 3h du matin sur la ville située dans le Nord-est de la Centrafrique. Le Ministre centrafricain de la Communication Serge Djorie dénonce «un acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix et qui ne restera pas impuni». Bangui annonce l’ouverture d’une enquête.

Mais la plateforme de la coordination de la Galaxie nationale centrafricaine, proche du pouvoir, a déjà un responsable tout trouvé. La Galaxie qui organise des manifestations pro-russes à Bangui a dans un communiqué pointé un doigt accusateur sur la France parlant de «déclaration de guerre de la France génocidaire». Une accusation vivement réfutée par Paris.

L’état-major des armées indique qu’il n’y a aucune activité militaire française en RCA. Les relations sont tendues ces dernières années entre Paris et Bangui avec la montée en puissance du groupe Wagner. Ceux que les autorités centrafricaines considèrent comme des ‘’alliés’’ sont souvent accusés d’exactions dans différents rapports onusiens. On y apprend également que c’est moyennant la cession du contrôle de certaines ressources minières du pays que l’allié russe vend ses services.

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S. B.