Ces quelques députés ont été opérés sous anesthésie locale dans une clinique mobile installée à l'intérieur du Parlement. La veille, des dizaines de députés et personnels parlementaires ont été soumis à des tests de dépistage du VIH. En tout, quarante-quatre parlementaires se sont portés volontaire pour être circoncit. Cette opération entre dans le cadre d’une campagne massive contre le sida initiée par le gouvernement. Des scientifiques ont démontrés que cette pratique chirurgicale pouvait réduire de 60% les risques de transmission du VIH. La campagne espère toucher 1,2 millions d’hommes d’ici 2015.
Blessing Chebundo, député du Mouvement pour un Changement Démocratique (MDC), a été le premier à se soumettre à l’opération et s’est dit fier de l’avoir accomplie. Lovemore Moyo, président du Parlement, a déclaré que les députés montraient l’exemple en se faisant ainsi circoncire en public.
C’est une organisation internationale dont le siège est aux Etats-Unis, Population Services International (PSI), qui a fournis aux parlementaires des tests et des moyens pour pratiquer la circoncision. D’après la directrice du PSI, Louisa Norman, la circoncision de 1,2 millions d’hommes d’ici 2015 permettrait d’éviter 750.000 nouveaux cas de VIH. D’après le Conseil National sur le Sida, le Zimbabwe compte aujourd’hui 1,1 million de personne atteintes du VIH, dont 150.000 enfants.