Port Louis (© 2025 Afriquinfos)- L’ancien gouverneur de la Banque de Maurice, a été arrêté, vendredi 3 janvier 2025, à l’aéroport de l’île par la brigade financière. Harvesh Seegolam est soupçonné d’avoir orchestré le transfert illégal d’un million de dollars vers une société aux liens politiques douteux. L’affaire avait éclaté en novembre 2024, après sa démission suite à l’arrivée au pouvoir d’un nouveau Gouvernement. La Banque centrale avait alors porté plainte pour escroquerie, évoquant l’existence d’un transfert suspect qui a eu lieu en pleine campagne électorale.
La nouvelle direction de la Banque de Maurice est catégorique : « Il y a clairement eu des malversations » avec ce transfert. Cependant, l’ex-gouverneur, avait déjà quitté le pays quand la plainte a été déposée. Ce qui a poussé la police a émettre un mandat d’arrêt le 16 décembre. De retour vendredi matin, il a été arrêté à sa descente d’avion.
Après une nuit de garde à vue et un long interrogatoire, Harvesh Seegolam a finalement été libéré, samedi 4 janvier 2025, sous une accusation provisoire de « complot en vue d’escroquerie ». Les enquêteurs s’intéressent de près désormais aux éventuelles complicités internes à la Banque de Maurice et explorent les liens qui pourraient exister avec certains milieux politiques.
Le gouvernement à charge contre la mauvaise gestion
L’arrestation de M. Seegolam est le premier résultat d’un audit des finances publiques lancé par le nouveau gouvernement de M. Ramgoolam, qui promet de rendre compte de la mauvaise gestion financière passée.
Le cas de M. Seegolam met en évidence la volonté de rendre des comptes à l’île Maurice, alors que le nouveau gouvernement procède à l’audit des finances publiques. Les décaissements controversés du MIC sont devenus un point focal, reflétant des préoccupations plus larges concernant la gouvernance et le risque financier sous l’administration précédente. La promesse du Premier ministre Ramgoolam de demander des comptes aux fonctionnaires marque un changement significatif dans la surveillance, signalant la possibilité d’enquêtes supplémentaires sur la mauvaise gestion financière et institutionnelle passée. Cette affaire met en évidence l’équilibre délicat entre la responsabilité politique et la garantie de la stabilité institutionnelle du système financier mauricien.
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