Cette feuille de route élaborée dans un document de 78 pages est axée essentiellement, selon M. Sow, sur ''l'unique mission à deux priorités : la reconquête des régions du Nord de notre pays, l'organisation des élections générales dans le dogme de la transparence démocratique''.
Le ministre malien de la Communication de la poste et des nouvelles technologies et porte-parole du gouvernement, M. Hamadoun Touré a indiqué aux chefs de missions diplomatiques et organisations internationales que ladite feuille route est déjà déposée à l'Assemblée nationale. Les députés vont se pencher là- dessus lors d'une ''séance extraordinaire'', a-t-il ajouté avant de préciser que ''le Pr. Dioncounda Traoré, président de la république par Intérim a déjà eu la primaire de l'information à travers un entretien avec le Premier ministre''.
S'adressant aux diplomates et chefs d'organisations internationales, le ministre Sadio Lamine Sow, a rappelé les défis auxquels son pays fait face. « Vous savez tout de l'Etat douloureux dans lequel se trouve le Mali qui fait face à quatre défis. Le défi institutionnel après le coup d'Etat militaire qui a porté atteinte à l'ordre démocratique et constitutionnel ; le défi territorial avec la tentative de sécession dans le nord du pays, tentative unanimement condamnée et vouée à l'échec », a-t-il laissé entendre. « Le défi sécuritaire avec la présence dans ce même Nord de groupes armés islamistes intégristes d'AQMI, du Mujao, de Boko-haram et de narco-trafiquants ; le défi humanitaire avec des populations déplacées, aussi bien à l'intérieur du pays que dans les Etats limitrophes.Voilà la situation que notre gouvernement a héritée. Nous assumons cet héritage avec foi, détermination et croyez-moi, abnégation », a-t-il ajouté.
Celui-ci a expliqué que « un jour viendra où notre peuple cherchera légitimement à comprendre comment et pourquoi un tel drame s'est joué chez nous. Aujourd'hui, notre combat est de rétablir en priorité, ici et maintenant, l'autorité inaliénable de l'Etat malien sur l'ensemble du territoire national ».
Par ailleurs, M. Sow a noté que « il n'y a pas de rébellion touareg au Mali. Il y a en réalité la rébellion de quelques touareg aventuriers revenus chez nous après s'être égarés dans des aventures d'expéditions étrangères ; ils se sont alliés avec les forces du mal que sont AQMI et les narcotrafiquants transformés en preneurs d'innocents otages dont le seul tort est de s'être trouvés sur un territoire où ils avaient librement choisi de vivre ».
Ces rebelles, a-t-il conclu, « sont venus chez nous d'un autre pays, lourdement munis d'armes qui ne sont pas fabriquées sur notre continent, que nous ne pouvons, nous, pour notre part, acheter ».