En mars 2010, l'UA a pris des sanctions à l'encontre du président de la transition malgache Andry Rajoelina et d'autres personnalités malgaches de la transition portant sur le refus de visas, le gel des avoirs dans les établissements bancaires extérieurs et le refus d'accréditation à des réunions internationales, pour "entrave au processus de sortie de crise".
Dans son communiqué, la présidence de la transition malgache rappelle que l'UA a "encouragé la poursuite des efforts en cours dans la mise en oeuvre intégrale de la feuille de route pour la sortie de crise à Madagascar" et demande à la Commission de l'Union de convoquer rapidement une réunion de Groupe International de contact sur Madagascar (GIC-M) et au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de se réunir immédiatement pour "évaluer la situation et prendre les mesures requises".
Elle a signalé encore une fois "l'importance du geste de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) et de l' UA de procéder à la levée des sanctions individuelles qui pèsent sur 109 personnes".
Selon le pouvoir la transition malgache, ces personnes ne font pas l'objet de condamnation pour crime et les sanctions font obstruction sur leurs libertés individuelles et empêchent la participation de manière équitable aux élections des personnalités politiques et individus désirant concourir aux mandats électifs.
"La levée des sanctions individuelles est un grand facteur d' apaisement et garantit la tenue des élections libres et le maintien des sanctions individuelles risquerait en effet d'entraver le bon déroulement des élections", a-t-on indiqué.
L'UA avait adopté lesdites sanctions dans le but de pousser les autorités de fait malgaches, issues du changement anticonstitutionnel conduites par Rajoelina, à mettre en oeuvre les Accords de Maputo et l'Acte additionnel d'Addis Abeba, signés respectivement le 9 août 2009 et le 6 novembre 2009 en vue de l' issue de la crise politique malgache.
La non-application de ces Accords avait donné place à un autre document de cadre, la feuille de route concoctée par la SADC en janvier 2011 et signée par onze entités politiques malgaches en septembre de la même année.