Le secteur touristique de ces cinq régions du pays, à savoir Androy (sud), Anosy, Atsimo Atsinanana (sud-est), Atsimo Andrefana (sud-ouest) et Analanjirofo (nord-est), l'Unicef Madagascar, ainsi que les acteurs du secteur de l'eau et de l'assainissement ont lancé officiellement le projet, mardi à Fort-Dauphin (sud-est) qui consiste à atteindre un million de personnes ne pratiquant plus la défécation à l'air libre d'ici la fin de 2014, a-t-on indiqué.
Le projet permettra de booster l'approche Assainissement Total Piloté par la Communauté (CLTS), et qui consiste à faire prendre conscience à la communauté des effets négatifs d'un mauvais assainissement de manière générale et ceux de la défécation à l'air libre en particulier. Chaque acteur accompagne ainsi en moyenne 100 villages pour arrêter la défécation à l'air libre, à travers l'approche CLTS où des volontaires locaux issus de la communauté sensibiliseront les communautés à avoir des latrines.
Chaque année, des dizaines de milliers de Malgaches, notamment des enfants de moins de 5 ans, meurent de la diarrhée directement causés, pour la plupart des cas, par l'impureté de l'eau et le manque d'assainissement et d'hygiène. "Nous nous sommes joints à ce projet car nous souhaitons agir pour que les ménages qui sont à proximité des hôtels soient conscients de la nécessité des latrines. L'initiative entreprise par les hôteliers de Fort-Dauphin va influer d'autres acteurs dans la région de l'Anosy et pourra servir de modèle dans d'autres régions de Madagascar", a soulevé la présidente de l'Office du Tourisme de Fort-Dauphin, Viviane Dewa, lors du lancement. "Ce ne serait pas le coût de la latrine qu'il fallait valoriser mais surtout la conviction de la nécessité de les utiliser afin d'arrêter la défécation à l'air libre", a-t-on précisé.