Madagascar : la France menace de ne pas reconnaître l’élection présidentielle à venir

Afriquinfos Editeur
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"Comme la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) et l'Union africaine, la France ne reconnaîtra pas le résultat des élections si ces trois candidats (contestés) persistent à y concourir", a indiqué le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot.

"La France suit avec inquiétude et déception les derniers développements politiques à Madagascar", a souligné le diplomate français, appelant "instamment Mme Ravalomanana, MM. Rajoelina et Ratsiraka (..) à retirer leurs candidatures aux prochaines élections présidentielles", conformément aux recommandations des deux organismes africains.

"La France sera représentée lors de la réunion, le 26 juin, à Addis Abeba, du groupe de contact international sur Madagascar, au cours de laquelle la marche à suivre face au blocage actuel à Madagascar sera examinée", a par ailleurs annoncé M. Lalliot.

Les trois candidats précités ne devraient pas, selon l'Union africaine, se présenter à la présidentielle, car ils n'ont pas respecté les dispositions du Code électoral malgache. Pourtant, la Cour électorale spéciale de Madagascar a confirmé mercredi dernier les trois candidatures controversées, écartant les demandes de retrait déposées à leur égard.  

"La France appelle la classe politique malgache au sursaut, dans l'intérêt supérieur de Madagascar et de son peuple", a souligné le porte-parole du ministère français, ajoutant que Paris refuserait d'"accueillir sur son territoire les responsables du blocage du processus de sortie de crise à Madagascar".

L'archipel malgache n'a pas connu de scrutin démocratique depuis mars 2009 et le renversement du président Marc Ravalomanana. C'est l'ancien maire de la capitale du pays, Antananarivo, Andry Rajoelina, qui a depuis pris les rênes de l'Etat, sans avoir été élu, et qui se présente à l'élection présidentielle à venir, en dépit des pressions de la communauté internationale.