L’ivoire brule au Gabon

Afriquinfos Editeur
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D’après des études menées par WWF et TRAFFIC, les 17.000 pièces d’ivoires confisquées depuis 1985 représentent une valeur d’un million d’euros. Le président du Gabon, Ali Bongo, a débuté l’incinération de ces défenses dans la capitale du pays, Libreville. L’événement s’est tenu sur une colline en face de la capitale. Ali Bongo a souhaité mettre en avant l’engagement du Gabon dans la lutte contre le trafic d’ivoire. C’est un message qu’il adresse au monde entier : il déclare qu’il n’y aura aucune clémence envers ceux qui attaquent la faune et la flore du pays.

D’après le dernier rapport de la Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (CITES), le niveau de braconnage des éléphants est dramatique. Les défenses de l’éléphant étant unies à son crâne, les braconniers doivent tuer l’animal pour pouvoir récupérer les défenses.  En 2011, le nombre d’éléphants abattus a atteint des records.

Le Gabon, en matière de lutte contre le braconnage, est un exemple à suivre. Les mesures prises à l’encontre de la chasse et de la corruption sont efficaces. Le gouvernement gabonais estime que le seul moyen de combattre le trafic est de dévaluer la valeur de l’ivoire. En brûlant les défenses saisies aux braconniers, le Gabon veut faire comprendre au monde entier que les défenses d’éléphants n’ont de valeur que si elles sont sur un éléphant vivant. Si l’animal est mort, elles perdent toute leur valeur. Le président du Gabon réaffirme une politique de tolérance zéro à l’encontre des braconniers et que le gouvernement fait tout son possible pour stopper le trafic. Entre autre, le gouvernement a mis en faction 250 militaires dans les zones à haut risque afin de lutter contre le braconnage. Une autre disposition gouvernementale consiste en la destruction du matériel confisqué, comme en est l’exemple de la crémation de Libreville.

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