Épidémie de coronavirus en Afrique | L’Afrique comptait ce lundi 1er juin 147 099 cas confirmés de coronavirus. Le Covid-19 a déjà coûté la vie à 4 228 personnes sur le continent, selon le Centre africain de prévention et de contrôle des maladies. Les pays les plus touchés par l’épidémie sont l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Nigeria et l’Algérie.
Les élèves des niveaux de primaire ont repris le chemin de l’école ce lundi 1er juin au Niger. Les établissements étaient fermés depuis le 20 mars et l’apparition des premiers cas de coronavirus au Niger. Les maternelles, en revanche, restent pour l’instant chez eux. Pour assurer la distanciation sociale, les classes seront divisées en deux groupes, et les cantines ne serviront pas encore de repas. L’année scolaire se terminera le 10 juillet.
Les écoles et universités du Cameroun, fermées depuis le 17 mars, ont également rouvert leurs portes aujourd’hui. Le retour dans les classes concerne pour l’instant uniquement les élèves ayant des examens à la fin de l’année, dans le primaire et secondaire. Tous les étudiants sont en revanche appelés à retourner dans les universités.
En Tanzanie, les cours reprennent uniquement pour les élèves en dernière année d’enseignement secondaire et pour les étudiants. Le calendrier scolaire est interrompu depuis maintenant deux mois, afin de limiter les risques de propagation du virus dans le pays.
Report de la réouverture des écoles en Afrique du Sud
Revirement de situation en pour le coronavirus en Afrique du Sud. Alors que les écoles devaient rouvrir leurs portes ce lundi pour les élèves en dernière année d’enseignement primaire et secondaire, la ministre de l’Education a finalement reporté d’une semaine la reprise des cours. Ce délai doit permettre l’envoi de matériel de protection pour assurer la sécurité des enseignants et des enfants. Les syndicats de professeurs demandaient le report du retour à l’école depuis plusieurs jours, estimant que tous les établissements n’étaient pas encore prêts.
En revanche, dans la province du Cap dirigée par le parti d’opposition de l’Alliance démocratique, les écoles ont bien rouvert ce lundi. La région est le principal foyer de l’épidémie en Afrique du Sud, avec deux tiers des cas enregistrés sur son sol.
Dans le même temps, de nouvelles mesures d’assouplissement entrent en vigueur aujourd’hui : la réouverture des lieux de culte avec une limite de 50 fidèles notamment, mais aussi la reprise du trafic aérien interne pour des déplacements liés au travail. L’autorisation de vente d’alcool, interdit depuis la mi-mars, était la mesure la plus attendue. Quelques restrictions demeurent : l’alcool doit être consommé à domicile uniquement, et il ne peut être acheté que du lundi au jeudi. Dès ce matin, de longues files d’attente ont été observées dans certains points de vente. Et les clients ont manifesté leur impatience en chanson.
Le Ghana lève l’interdiction des prières collectives
A partir de ce vendredi, les prières collectives seront de nouveau autorisées au Ghana, mais à la condition qu’elles ne rassemblent pas plus de 100 personnes et durent moins d’une heure. Le président Nana Akufo-Addo a annoncé d’autres assouplissements des restrictions en vigueur : les conférences, les mariages, les activités politiques peuvent de nouveau se tenir, mais également sans dépasser la barre des 100 participants. Les frontières restent en revanche fermées, et les festivals et les événements sportifs sont toujours interdits.
Uhuru Kenyatta se dit inquiet du nombre croissant de cas de Covid-19
Aujourd’hui 1er juin 2020, c’est le 57e anniversaire de l’indépendance au Kenya. A l’occasion de ce Madaraka Day, comme on l’appelle, le président Uhuru Kenyatta s’est adressé à la nation. Le chef de l’Etat a annoncé 200 millions de dollars d’aide au secteur hôtelier, demandé au gouvernement de préparer un calendrier pour la réouverture des écoles et pour un assouplissement des restrictions dans les lieux de culte. Alors que le pays approche des 2 000 malades, Uhuru Kenyatta a aussi voulu que chacun s’inspire des héros de l’indépendance. « Cette épidémie dans laquelle nous sommes, oui, c’est un moment sombre, a-t-il déclaré. Mais les fondateurs de notre nation exigent que nous soyons à notre meilleur. Et cette exigence n’est pas un idéal inaccessible. Ils l’ont appliquée à eux-mêmes, alors qu’ils se battaient pour nous apporter l’indépendance. Pour vaincre cet ennemi invisible, et rattraper ce qui a été perdu, nous devons nous unir en tant que nation. Chacun d’entre nous est appelé à devenir un héros contre ce virus. »