Le Rwanda rejette avec force les accusations contre son Armée au Mozambique sur la répression de manifestants  

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Soldats de l'intervention rwandais au Mozambique (DR)

Maputo (©2024Afriquinfos)- Le Rwanda dément toutes implications dans les violences post-électorales au Mozambique. Alors que plusieurs voix ont accusé les soldats rwandais déployés dans le nord du pays depuis 2021 d’avoir participé à la répression des manifestations, Kigali a réagi, niant tout intervention de ses troupes aux côtés de la police mozambicaine.

Déjà au cœur de vives discussions à Bruxelles sur les modalités de décaissement d’une enveloppe de 20 millions d’euros octroyés par l’Union européenne, pour aider à la lutte contre l’insurrection jihadiste dans le Nord du pays, l’intervention rwandaise au Mozambique, voit son nom citer dans les violences meurtrières ce weekend à Maputo.

De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer une participation des soldats rwandais dans la violente répression des manifestations contre la fraude électorale suite aux élections présidentielle et parlementaires du 9 octobre 2024. Le Frelimo, parti au pouvoir depuis près de cinq décennies, est crédité d’une large victoire, ce que conteste l’opposition qui a appelé ses partisans à descendre dans les rues. Les organisations de défense des droits de l’homme déplorent une dizaine de morts suite à la répression.   

Kigali réfute pour sa part toute implication dans les violences du weekend écoulé.  Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais. « Il n’y a pas de troupes rwandaises à Maputo, écrit-elle sur X. Les forces de sécurités rwandaises ne sont déployées que dans la province de Cabo Delgado, lors d’opérations conjointes avec les forces mozambicaines contre les combattants terroristes ». Ce sont près de 4000 hommes qui composent le contingent rwandais déployé dans le nord de la Mozambique.

Pas sûr que cela suffise à calmer les Mozambicains. C’est en nombre qu’ils ont pris d’assaut les pages officielles du Président rwandais Paul Kagamé, pour l’appeler à retirer ses soldats de leur pays.

S. B.