Rabat (© 2025 Afriquinfos)- Le Maroc se positionne une fois de plus comme un leader continental en matière de coopération juridique et judiciaire sur la scène internationale. En mars dernier, le Conseil des affaires générales et de la politique de la Conférence de La Haye de droit international privé a approuvé à l’unanimité, la proposition marocaine d’accueillir le bureau régional dédié au continent africain. Un accord de siège a été paraphé début juin, par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et par le secrétaire général de la HCCH, Christophe Bernasconi.
Rabat abritera donc le Bureau régional de la Conférence de La Haye de droit international privé. Ce nouveau bureau, constituera une plateforme essentielle pour la promotion de la coopération juridique et judiciaire en Afrique. A partir de la capitale marocaine, les pays africains seront accompagnés et recevront un encadrement adapté à la mise en œuvre des conventions internationales de la Conférence de la Haye, contribuant ainsi à renforcer la sécurité juridique transfrontalière et à faciliter l’harmonisation des systèmes judiciaires à l’échelle du continent.
Ce faisant, les pays africains prendront exemple sur le royaume chérifien qui est le seul pays africain et arabe à avoir ratifié sept conventions majeures de la Conférence de La Haye de droit international privé.
Le choix du Maroc pour abriter ce nouveau Bureau régional, est l’aboutissement d’une démarche savamment menée par les autorités marocaines. Le ministère de la Justice a conduit une coordination étroite avec le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, ainsi qu’avec l’Ambassade du Maroc aux Pays-Bas, pour réunir l’ensemble des conditions juridiques, organisationnelles et politiques nécessaires à l’installation de ce bureau. A cet effet, un projet d’Accord de siège a été élaboré, le processus de ratification des conventions de La Haye pertinentes a été accéléré, et une mobilisation pour le soutien des États membres été mise en branle.
Résultat : le dossier marocain a connu un franc succès avec l’adhésion de 33 États exprimant leur appui total à ce projet ambitieux visant à favoriser une plus grande implication des nations africaines dans les mécanismes du droit international privé.
Boniface T.