La directrice exécutive du Consortium des réfugiés du Kenya (CRK), Lucy Kiama, a déclaré aux journalistes à Nairobi qu'une augmentation dramatique des attaques contre les réfugiés avait été observée suite à la récente directive les obligeant à quitter les zones urbaines et à aller dans les camps.
"Nous appelons à la fin des harcèlements et des abus commis contre les réfugiés et les demandeurs d'asile par les responsables de l'ordre et les criminels", a informé Mme Kiama.
La directive, publiée en décembre dernier, ordonne à tous les réfugiés et demandeurs d'asile somaliens de rejoindre le camp de réfugiés de Dadaab dans le nord-est du Kenya et à ceux possédant une autre nationalité de se rendre à Kakuma, dans le nord-ouest du pays.
Cependant, le gouvernement compte garder les réfugiés temporairement au stade municipal de Thika, dans le centre du Kenya. "Nous sommes contre cette décision car cela équivaut à une détention arbitraire", a-t-elle dénoncé au nom du réseau Urban Refugee Protection (URPN), organisation abritant des agences défendant les droits des réfugiés dans les villes kényanes.