Le président kényan Uhuru Kenyatta, qui a rencontré les 47 gouverneurs du pays qui représentent les gouvernements des comtés, a également décidé de travailler sur les modalités d'adoption de technologies sécuritaires comme l'utilisation de la vidéosurveillance dans une plate-forme intégrée pour lutter contre la criminalité à travers le pays.
"La réunion a également décidé de créer une structure de gestion de la sécurité à l'échelle nationale basée sur la stratégie des "nyumba kumi" (patrouilles de quartier, ndlr). Les commissaires de comté travailleront donc en étroite collaboration avec les gouverneurs de comté pour assurer la mise en place rapide de cette structure à tous les niveaux de l'administration", indique un communiqué conjoint publié après la réunion de Nairobi.
La stratégie des "nyumba kumi " exige des citoyens qu'ils connaissent leurs voisins et ce qu'ils font dans la vie.
La réunion a délibéré sur les mesures visant à renforcer les partenariats entre les deux échelons de gouvernement pour renforcer la sécurité publique dans tout le pays.
"La réunion a convenu d'améliorer les patrouilles de quartier, notamment dans les comtés situés aux frontières, afin de remédier aux failles actuellement exploitées par les personnes qui se rendent illégalement sur le territoire kényan et d'améliorer de manière générale la sécurité dans ces comtés", précise le communiqué.
Le Kenya a renforcé les mesures de sécurité dans le pays pour déjouer les menaces terroristes proférées par les shebab.
M. Kenyatta a envoyé un avertissement sérieux aux terroristes et aux criminels qui veulent déstabiliser le pays et a promis de mobiliser les ressources financières et humaines nécessaires pour les éliminer.
Il a souligné que son gouvernement fera tout ce qu'il peut pour protéger les citoyens et leurs propriétés, et a mis l'accent sur le fait que la paix et la sécurité restent les ingrédients principaux du programme de développement du pays.
La réunion a indiqué que l'attentat terroriste contre le centre commercial Westgate dans lequel plus de 70 personnes ont été tuées a permis d'unir les Kényans dans une cause commune au lieu de les diviser sur des sujets ethniques et religieux.
Les efforts actuels pour combattre le crime comprenant le terrorisme ne devraient pas être considérés d'un point de vu religieux ou ethnique, ont déclaré d'une même voix les officiels. Ils ont également mis en garde que les efforts actuels visant à combattre le crime ne devaient pas être politisés.
Suite à cette réunion, ils ont décidé d'établir un mécanisme national de préparation et de réponse aux catastrophes avec des points focaux dans chaque compté afin de mieux doter le pays de capacités lui permettant de gérer les catastrophes et les urgences quand elles émergent.