Une grève du sexe pour booster les votes

Afriquinfos Editeur
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L’idée de Priscilla Misihairabwi-Mushonga est simple : pour motiver les hommes à aller voter, les femmes n’ont qu’à les priver de rapports sexuels jusqu’à leur inscription sur les listes électoral. Un concept qui peut paraître surprenant mais qui, pourtant, n’est pas nouveau, et existe même depuis des millénaires. « Ça a déjà été fait pour mettre fin à des guerres » commente la ministre, « et avec beaucoup de succès ».

Au Zimbabwe, les élections font toujours face à une abstention très forte de la part des hommes, qui, bien souvent, envoient leur femme voter pour eux, une pratique qui fausse le jeu démocratique.

« Vous avez une responsabilité », explique Priscilla Misihairabwi-Mushonga à propos de l’importance du vote. « Nous les femmes, nous ne pouvons pas mener seules ce combat. Nous avons besoin des hommes à nos côtés. Et si leur demander gentiment ne suffit pas, nous allons les priver d’une chose qui, nous le savons, va très vite leur manquer ». Elle ajoute : « Nous ne vous demandons pas d’aller à la guerre, nous vous demandons juste d’aller voter ».

Cet appel à la grève du sexe intervient un mois avant l’élection présidentielle tant attendue, d’autant plus attendue en fait qu’il n’est pas sûr du tout qu’elle soit maintenue à la date du 31 juillet initialement annoncée par le président Mugabe.

En jouant la carte du sexe, la ministre espère bien que le pays entier votera en masse à une élection aux enjeux si importants.