Ghana/Elections 2024: Résultats très serrés annoncés, NDC pour barrer la voie à 12 ans du NPP au pouvoir

Afriquinfos Editeur
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Une affiche de campagne électorale du Vice-président du Ghana et candidat à la présidence du Nouveau Parti patriotique (NPP) au pouvoir, Mahamudu Bawumia, avant le dernier rassemblement du NPP à Accra le 5 décembre 2024.

Musique, drapeaux, klaxons: les principaux candidats à la présidentielle de samedi 07 décembre 2024 au Ghana, Mahamudu Bawumia et John Mahama, ont profité des dernières heures de campagne pour mener leurs ultimes meetings jeudi 05 décembre 2024 à Accra, la capitale, devant des milliers de partisans.

A quelques kilomètres du meeting de M. Bawumia, dans un parc public poussiéreux, John Mahama a réuni ses soutiens vêtus de T-shirts et munis d’affiches avec des slogans tels que « Reset Ghana Right » (« Remettre sur pied le Ghana ») et « Stop the 8 ».

John Mahama, leader de l’opposition ghanéenne et ex-Chef d’Etat, tient son dernier meeting à Accra avant la présidentielle du 7 décembre 2024.

‘Nous croyons en cet homme’, affirme Georgina Fiadzoe, une éducatrice à la retraite, vêtue d’un T-shirt pro-Mahama. ‘L’économie ne nous aide pas. Nous avons besoin de mieux’. Pour M. Mahama, à la tête du Ghana de 2012 à 2016 et candidat pour la troisième fois à une présidentielle, les inquiétudes concernant l’économie pourraient faire pencher la balance en sa faveur. Il considère son rival comme responsable d’une partie des difficultés économiques du pays.

Mais certaines critiques soulignent que M. Mahama, qui était à la tête du Ghana lors des grandes coupures d’électricité, n’est pas le candidat idéal pour faire face aux défis du pays. Les deux principaux candidats étant originaires du nord du Ghana, traditionnellement bastion du NDC, la région et la zone du Grand Accra devraient être des lieux-clés lors du scrutin. Le Ghana, tout comme ses voisins frontaliers, le Bénin, le Togo et la Côte d’Ivoire, est confronté à des risques croissants de débordements violents dus aux conflits jihadistes au nord du pays, au Burkina Faso et au Niger.

Outre le coût de la vie, les dommages économiques et écologiques causés par l’exploitation illégale de l’or sont également devenus un enjeu électoral majeur. Le Gouvernement du Président sortant avait promis d’éradiquer cette pratique, mais elle s’est répandue avec la hausse des prix de l’or.

© Afriquinfos & Agence France-Presse