C’est en début de semaine que l’information a été dévoilée. Sur la radio publique ivoirienne, Serey Dié, un des artisans de la victoire des Eléphants à la dernière CAN Guinée équatoriale 2015 a alors révélé que leurs primes ne leurs pas toujours été versées. « Nous n’avons pas reçu notre prime, alors que nous avons gagné la CAN. Nous n’en parlons pas parce que nous ne voulons pas que les Ivoiriens pensent que nous venons en sélection pour de l’argent. Mais nous avons joué et nous avons gagné, donc il faut qu’on nous donne ce qui nous a été promis. C’est notre dû. Nous ne quémandons pas», a déclaré le joueur. Les médias ivoiriens emparés de l’affaire et en fait un large écho. Les réactions des autorités sportives du pays ne se sont pas fait attendre.
C’est d’abord le vice-président de la FIF, Sory Diabaté qui a reconnu les faits. «Des joueurs et encadreurs n’ont pas jusque-là reçu leurs primes prévues dans le budget de la CAN, estimé à 3,5 milliards de francs CFA (environ 5,3 millions d’euros)», a-t-il expliqué.
Mais où sont passés ces primes car la présidence ivoirienne a bel et bien transféré les fonds à la Fédération ivoirienne de Football afin qu’elles soient reversées aux joueurs et encadreurs de l’équipe nationale de football.
Aussi le ministre ivoirien des Sports, Alain Lobognon, accusé en premier chef, n’a-t-il pas hésité à pointer un doigt accusateur sur les responsables de la FIF. C’est via son compte twitter qu’il a réagi : «J’ai cru qu’il était possible de payer par virement bancaire les primes des athlètes. Mais non ! L’argent a bel et bien été détourné». « En ma qualité de @MPJ_SL,je suis meurtri par ce brigandage en règle qui gouverne laFIF, qui choisit de me salir après le vol», pouvait-on lire.
Il termine néanmoins en tweetant : « Il est certes facile d'accuser un innocent pour se débiner de la vérité. Mais, je sais que les primes seront payées en totalité».
Jusqu’alors, on ne sait toujours pas où sont passés ces primes. Mais les responsabilités ne tarderont pas à être situées.
T.W.