Foot sud-africain/Intrusions judiciaires à la SAFA: La CAF exige des clarifications précises et concises et poursuit sa propre enquête

Afriquinfos Editeur
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Pretoria (© 2024 Afriquinfos)-  En Afrique du Sud, l’Unité de Lutte contre les Infractions Commerciales Graves (‘’Hawks’’) a effectué une perquisition au sein de la South African Football Association (« SAFA ») en rapport avec de présumés délits commerciaux. Mais cette intrusion n’est pas du goût de la Confédération africaine de Football (CAF) qui a réagi par voix de communiqué tout en demandé à la Safa de lui fournir un rapport détaillé attestant que ni l’association ni son Président, Dr Danny Jordaan, n’ont enfreint les règles établies par la CAF et la FIFA.

Suite à une perquisition au siège de la Fédération sud-africaine de football (SAFA), à l’issue de laquelle selon des médias locaux, un ordinateur portable, des disques durs externes, une clé USB et d’autres documents feraient partie des éléments confisqués par l’Unité de Lutte contre les Infractions Commerciales Graves (Hawks), la CAF a réagi. L’instance faitière du football africain se dit, préoccupée par le respect et l’image du football en Afrique du Sud. Elle a ainsi demandé, conformément aux Statuts et Règlements de la CAF et de la FIFA, à la SAFA de lui fournir un rapport indiquant que la SAFA et son Président, Dr Danny Jordaan, n’ont à aucun moment et en aucune circonstance, violé ou enfreint les Statuts et Règlements de la CAF et de la FIFA et toute autre information pertinente que l’association et son président jugent nécessaire.

Et à la CAF de tempérer les ardeurs des Hawks en indiquant que : « Bien que les allégations formulées par l’unité d’enquête des Hawks sur les délits commerciaux graves soient sérieuses, conformément aux principes juridiques internationaux et à la jurisprudence, la Safa et Dr Danny Jordaan sont présumés innocents jusqu’à ce qu’un organe judiciaire approprié conclue le contraire », souligne le communiqué.

Rappelons que cette perquisition fait suite à des allégations qui « indiquent qu’entre 2014 et 2018, le président de la Safa, Danny Jordaan, a utilisé les ressources de l’organisation à son profit personnel, notamment en embauchant une société de sécurité privée pour la protection personnelle et une société de relations publiques sans l’autorisation du conseil d’administration de la Safa. ». En le faisant, « le président aurait également violé les statuts de Safa, préjudiciant ainsi à la Safa une perte réelle de 1,3 million de rands » précise les Hawks. Ce à quoi, la SAFA a répondu qu’elle ‘’est convaincue qu’il s’agit de services rendus pour lesquels des contrats peuvent être conclus. » Ceci tout en dénonçant le caractère illégal et malveillant de la perquisition car elle n’a pas « n’a pas été menée conformément aux directives du mandat qui nous a été délivré. »

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Boniface T.