FIFA/Clôture des candidatures : L’Afrique va-t-elle soutenir pour une fois ses Africains?

Afriquinfos Editeur
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Ils sont au total huit (8) à briguer le poste laissé vacant par Joseph Blatter. Avec Michel Platini, archi favori, il y a encore quelques semaines mais entre-temps rattrapé par une histoire de gros sous, le scrutin du 26 février prochain sera l’un des plus ouverts qu’a connu l’instance faîtière du football mondial. Michel Platini, président de l’UEFA, Gianni Infantino, Secrétaire général de l’UEFA, Jérôme Champagne, ancien conseiller de Sepp Blatter, Cheikh Salman, président de la Confédération asiatique, Musa Bility, président de la Fédération libérienne de Football, Tokyo Sexwale, homme d’affaires et Président du comité de surveillance de la FIFA pour Israël et la Palestine, Prince Ali ben Al Hussein, président de la Fédération jordanienne, David Nakhid, ancien footballeur trinidadien. Ce sont là les noms des huit candidats qui ont réussi à rassembler les cinq (5) parrainages nécessaires pour se lancer dans la course à la présidence de la FIFA.

 Bien évidemment, sur la ligne de départ, ils n’ont pas tous le même poids. Si cette liste avait été publiée quelques semaines plus tôt, on aurait sans hésiter, désigné le Français Michel Platini, comme le plus sérieux prétendant au poste. Mais la justice Suisse est passée par là, et accuse le président de l’UEFA, d’avoir indument perçu la somme de 1,8 millions d’euros auprès de la FIFA. Depuis, sa cote de popularité en a pris un coup, rendant ainsi la course à la présidence de la FIFA plus ouverte. Aussi, d’autres candidats se sont-ils sentis pousser des ailes. A l’instar de Gianni Infantino qui n’est autre que le Secrétaire général de l’UEFA et plus proche collaborateur de Michel Platini. Il a en effet été présenté dans les derniers instants par les 54 Fédérations membres de l’UEFA. Pour de nombreux observateurs, sa présence parmi les candidats servira à pallier une éventuelle défection de son patron. Le Prince Ali al Hussein, seul candidat à avoir affronté Sepp Blatter en mai dernier et obtenu 73 voix, pourrait compter sur ses soutiens. Sauf que cette fois-ci, de nombreux candidats viendront chasser sur son terrain et amoindrir ses chances de victoire.  

L’autre Français de cette liste, Jérôme Champagne, aura lui, du mal à gagner la confiance des votants en raison de sa trop grande proximité avec Sepp Blatter. Viennent ensuite les deux petits poucets de ce scrutin. Le Libérien Musa Bility et le Trinidadien David Nakhid qui ont très peu de chance de faire entendre leurs voix parmi ces vieux routards rompus aux rouages de la FIFA et du milieu du football. Mais, ils pourraient néanmoins glaner quelques voix. Le seul qui selon de nombreux observateurs avertis, pourrait représenter une alternative crédible reste le Sud-africain, Tokyo Sexwale. Ce dernier a d’ailleurs lancé sa campagne hier mardi se faisant le chantre de l’intégrité. Pour lui, l’image de la FIFA est complètement «endommagée» et lui revient de la restaurer.

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Ancien compagnon de cellule de Nelson Mandela, même s’il s’est fait un nom dans le monde des affaires et a été plusieurs fois ministre dans le gouvernement sud-africain, ce sexagénaire, n’est pas un inconnu dans le monde du football où il a de solides soutiens. Il a été membre du Comité d’organisation de la Coupe du monde 2010 et est Président du Comité de surveillance de la FIFA pour Israël et la Palestine. Pour une fois, l’Afrique a de fortes chances de prendre les rennes de la FIFA et pas que pour 90 jours… Le rendez-vous est donc pris pour le 26 février 2016.

 

T.W.