Le match face à l’Ukraine sera décisif pour la France. Les Bleus, qui n’ont pas brillé face à l’Angleterre (1-1), vont devoir faire mieux face à des ukrainiens remontés à bloc. C’est donc ce soir, à la Dombass Arena de Donetsk, que tout va se jouer. En cas de défaite face aux hommes d’Oleg Blokhine, les Bleus seraient casi éliminés de l’Euro après seulement deux matchs.
Pour mettre toutes les chances de leur côté, le staff de l’équipe de France s’est concentré sur la récupération des joueurs. Déjà fatigués par une longue saison, les Français doivent affronter, en plus de leurs adversaires, la chaleur presque caniculaire (35 degrés Celsius) qui s’abat sur l’est de l’Ukraine depuis bientôt une semaine : «J’ai eu tout de suite la bouche sèche, ça ne m’était jamais arrivé. Pourtant, quand on s’entraîne, il fait chaud mais ça ne m’avait pas fait ça » explique le milieu offensif d’origine tunisienne, Hatem Ben Arfa.
La priorité du staff des Bleus est donc de minimiser les effets de cette chaleur sur les joueurs afin de les aider à s’acclimater le plus rapidement possible. Cette chaleur crée des dépenses d’énergie inutiles, alors que les français ont avoir besoin de toutes leur force face aux ukrainiens. Pour cela, le staff médical utilise des caissons de cryothérapie pour abaisser la température du corps, afin de faciliter leur sommeil. Par ailleurs, à l’entraînement, les joueurs français portent des « cryovestes » développées par l’armée et les pompiers de Paris : ces vestes dotées de huit sachets de glace et pesant 1,9 kg, permet de maintenir le corps des joueurs à 37 degrés. En effet, le cerveau, très réceptif à la température, consomment beaucoup d’énergie afin de maintenir le corps à température ambiante.
Cette chaleur à laquelle les français s’accoutument peu à peu constituera peut être un avantage pour les Bleus face à l’équipe ukrainienne qui, basée à Kiev où la température est un peu plus clémente, vont avoir très peu de temps pour s’acclimater.
Lors d’une conférence de presse, l’entraîneur des Bleus, Laurent Blanc, a également demandé à ses joueurs de se « dépasser » et de se « lâcher » : «On va dire aux joueurs: "Prenez l'exemple de l'Allemagne", mais après, il faut le faire. La différence entre un bon et grand joueur, elle est là. Quand je leur demande de se lâcher, ce n'est pas faire n'importe quoi. C'est que chacun dans son domaine dépasse sa fonction. […] Si on a des grands joueurs, il faut qu'ils le démontrent vendredi » . Cette intervention est tout spécialement dirigée vers Karim Benzema, considéré par beaucoup comme l’un des seuls « grands joueurs » de l’équipe, avec Hugo Lloris et Franck Ribéry. Meilleur buteur et meilleur passeur des Bleus, il est donc venu l’heure pour Benzema de prouver qu’il mérite cette appellation de « grand joueur ».
