L’accord a pour objectif d’améliorer la transparence et la gouvernance dans le secteur des matières premières dans les pays en développement. Ledit accord a été signé dans le cadre de la 30ème séance du Conseil d'administration de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) qui s’est tenue à Berne du 20 au 22 octobre. Ledit accord règle la participation de la Suisse au programme dénommé «Extractive Global Programmatic Support» initié par la Banque mondiale et dont l’un des buts est d’accroître la transparence des paiements effectués au profit de gouvernements par des entreprises de matières premières.
La formation, l’accès des conseils techniques aux ministères des Finances et de l'Energie ou encore un soutien lors de négociations contractuelles avec les entreprises, sont les différents moyens qui seront mobilisés dans le cadre dudit accord.
L’ITIE, un instrument soutenu par la Suisse
L’ITIE a été lancée en 2003 et introduite dans quelque 48 pays. Elle est appuyée par 90 entreprises extractives et 900 organisations de la Société civile. L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives a le soutien de la Suisse depuis 2009. Outre cet appui, la Suisse participe également au financement de deux fonds de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) à des fins d'assistance et de conseil. La branche des matières premières revêt une grande importance pour l'économie helvétique. Les recettes tirées du commerce de transit, qui proviennent essentiellement du secteur, le prouvent : selon la Banque nationale suisse, ces revenus constituent 3,9% du PIB national. Et quelque 60% des métaux et 35% du pétrole sont négociés par des entreprises basées en Suisse. Cependant, il est hors de question pour Berne de faire entièrement le ménage parmi les groupes de négoce des matières premières, pour des raisons liées au respect des Droits de l’Homme ou à l’environnement.
Innocente Nice
