Tanger (© 2024 Afriquinfos)- La Consultation africaine en préparation de la 3ème Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC-3), s’est tenue le 9 octobre à Tanger, dans le cadre de la Semaine africaine dédiée (7-10 octobre). La consultation a permis d’aligner les priorités des États africains membres des Nations Unies avec l’agenda international, à créer une dynamique propre à l’Afrique, et à renforcer la gouvernance inclusive des espaces marins, en tenant compte des spécificités régionales, en plus d’unir les efforts des États africains pour aborder de manière collective et efficace les enjeux liés aux océans.
Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, du Maroc, Mohammed Sadiki, a ouvert cette Consultation en posant le contexte mondial des discussions, qui sont marquées par des enjeux cruciaux pour la protection des océans. Il a rappelé que la Conférence des Nations Unies sur les Océans de 2022 à Lisbonne avait clairement mis en évidence l’état d’urgence des zones maritimes, soulignant plusieurs défis majeurs tels que les effets destructeurs du changement climatique, la surpêche, la pollution marine croissante et l’acidification des océans, qui revêtent une importance particulière
«Un consensus clair s’est dégagé: seule une mobilisation accrue des financements, des technologies marines et un renforcement substantiel des capacités permettront d’inverser ces tendances lourdes et alarmantes», a souligné le ministre, faisant remarquer que les débats ont relevé la nécessité de considérer les Objectifs de développement durable (ODD) dans leur globalité, et plus particulièrement l’ODD 14 «Vie aquatique», comme véritable pierre angulaire des efforts futurs.
L’Afrique, continent particulièrement vulnérable aux impacts du changement climatique, se doit de saisir pleinement cette opportunité pour s’approprier les recommandations de Lisbonne et les adapter à ses réalités spécifiques, a soutenu M. Sadiki.
Pour ce faire, il faudrait non seulement adopter des mesures concrètes pour la préservation des ressources marines, mais aussi œuvrer pour la mise en place de mécanismes de financement et de coopération taillés sur mesure pour répondre à nos besoins propres.
«La consultation africaine d’aujourd’hui est une occasion unique pour faire front commun et préparer une participation forte et ambitieuse à la Conférence de Nice, pour que l’Afrique parle d’une seule voix», a assuré le ministre.
Pour sa part, Peter Thomson, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’océan, a souligné l’importance pour l’Afrique de renforcer son engagement en matière de questions urgentes liées aux océans, en vue de se présenter à l’UNOC-3 avec une position et un message soigneusement préparés, qui représentent les intérêts de chacun des pays, ainsi que ceux du continent dans son ensemble.
Le responsable onusien a incité les délégations participantes à coordonner pleinement lors de cette consultation, en vue de préparer un message commun de «l’Afrique bleue» à présenter au monde, en plus de renforcer l’action du continent dans le développement d’une économie bleue durable.
De son côté, le Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a estimé que les Etats africains, en adoptant une position consolidée et unifiée, ont la capacité de se positionner en tant que leader susceptible d’influencer les décisions concernant les ressources marines, la préservation de l’environnement marin et le partage équitable des bénéfices.
«L’Afrique mérite une attention toute particulière, tant dans les préparatifs que dans le contenu de l’outcome de la 3ème Conférence des Nations Unies sur les Océans», a-t-il insisté, affirmant que les Etats africains possèdent tous les leviers pour être un acteur clé pour la réussite de ce processus onusien.
Cette Consultation, qui est en droit fil de la Vision Royale pour l’Atlantique, a réuni plus de trente pays du continent, dont 16 ministres. La rencontre, organisée avec le soutien des Nations Unies, vise à aligner les priorités des États africains membres de l’ONU avec l’agenda international, à créer une dynamique propre au continent et à renforcer la gouvernance inclusive des espaces marins.
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