Duduzile Zuma-Sambudla, fille de J. Zuma, devant les juges le 10 novembre prochain pour avoir incité à des émeutes

Afriquinfos Editeur
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Duduzile Zuma-Sambudla, fille de l'ancien Président sud-africain Jacob Zuma, le 22 août 2024 à Johannesburg.

La justice sud-africaine a fixé jeudi 20 mars 2025 à novembre prochain le procès de la fille de l’ancien Président sud-africain Jacob Zuma, accusée d’avoir incité aux émeutes qui avaient fait plus de 350 morts en 2021, après l’incarcération de son père.

La Haute Cour de Durban a fixé l’ouverture du procès de Duduzile Zuma-Sambudla, 42 ans, au 10 novembre, avec une audience préliminaire prévue le 14 août, a déclaré à l’AFP Mthunzi Mhaga, porte-parole du parquet national. Durban, la grande ville de la province du KwaZulu-Natal, fief de Zuma, avait été la plus touchée par les violences, qui s’étaient ensuite propagées à Johannesburg, la capitale économique sud-africaine.

Un convoi supposé transporter l’ex-Président sud-africain Jacob Zuma quitte son domicile de Nkandla, le 7 juillet 2021.

Mme Zuma-Sambudla fait partie des personnes inculpées d’incitation au terrorisme et à la violence pour ses publications sur les réseaux sociaux après l’incarcération de son père en juillet 2021. Cette incarcération avait été décidée suite à son refus obstiné de témoigner devant une Commission d’enquête sur la corruption rampante au cours de ses neuf années de pouvoir.

Les émeutes et pillages qui ont suivi constituent les troubles les plus meurtriers qu’ait connu l’Afrique du Sud depuis 1994 et la fin du régime de ségrégation raciale d’apartheid. Duduzile Zuma-Sambudla nie les accusations et dénonce un procès politique. Le Président Cyril Ramaphosa, qui a succédé à Jacob Zuma en 2018, avait déployé l’Armée pour maîtriser les violences, qualifiées de tentative d’insurrection.

L’ancien Président sud-africain Jacob Zuma (C), le 18 mai 2024 à Soweto.

Homme de réseaux et tacticien éprouvé, Jacob Zuma a été élu Président en 2009 et a été poussé à la démission par son propre camp en 2018 après une série de scandales de corruption. Il s’est relancé avec un nouveau petit parti d’opposition baptisé du nom de l’ancienne organisation militaire de l’ANC, uMkhonto weSizwe (MK), avant d’être bloqué par la Cour constitutionnelle en 2024 et déclaré inéligible en raison d’une condamnation à la prison.

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