Dr Hanan Morsy, candidate de l’Egypte à la Vice-Présidence de l’UA, en tournée diplomatique dans plusieurs capitales  

Afriquinfos Editeur
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Hanan Morsy reçue par le PR sud Soudanais Salva Kiir

Lomé (© 2025 Afriquinfos)- L’Egyptienne Hanan Morsy est candidate au poste de Vice-présidente (Deputy Chairperson) de la Commission de l’Union Africaine (UA), une institution-clé pour l’intégration et le développement du continent africain. Sa candidature a été annoncée le 06 décembre 2024 par l’ambassadeur égyptien, Mohamed Gad, lors d’un événement à Addis-Abeba en Ethiopie, réunissant des ambassadeurs africains et des représentants d’organisations internationales.

Hanan Morsy est une candidate hautement qualifiée, avec plus de 25 ans d’expérience dans des organisations internationales telles que la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, la Banque africaine de développement et le FMI. Elle a dirigé des réformes importantes et conseillé plusieurs pays sur des questions telles que la gestion de la dette et l’efficacité des dépenses publiques.

Reconnue pour son expertise et son engagement en faveur du progrès économique et social de l’Afrique, sa candidature reflète une volonté de l’Egypte d’apporter des solutions stratégiques aux défis du continent.

Avec une carrière riche en réalisations, Hanan Morsy s’est distinguée comme une figure influente dans le domaine des politiques économiques et du développement durable. Elle est titulaire d’un doctorat en économie du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et a occupé des postes stratégiques dans plusieurs institutions internationales.

En tant que candidate au poste de vice-présidente de la Commission de l’UA, Hanan Morsy met en avant une vision axée sur la résilience économique, l’intégration continentale avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour stimuler le commerce intra-africain et créer des opportunités économiques, l’autonomisation des jeunes et des femmes et la transformation numérique et énergétique.

Le poste de vice-président de la Commission de l’Union Africaine est crucial pour coordonner et piloter les efforts visant à atteindre les objectifs de l’Agenda 2063, le cadre stratégique pour le développement durable du continent.

La candidature de Hanan Morsy s’inscrit dans une dynamique visant à renforcer l’efficacité de la Commission et à mobiliser les partenariats nécessaires pour faire face aux défis de l’Afrique. Son expertise en matière de financement du développement, de transformation économique et de résilience aux chocs globaux en fait une candidate de choix pour ce rôle.

En quête de soutien à sa candidature

La candidature de Hanan Morsy bénéficie du soutien de l’Égypte, un acteur majeur dans les affaires africaines. En tant que représentante d’un pays pivot du continent, elle apporte une perspective unique qui allie expertise technique et engagement politique en faveur d’une Afrique plus forte et unie. Cependant l’économiste est en quête de soutiens d’autres pays du continent, notamment celui du Togo où elle est attendue ce 27 janvier 2025. A Lomé où elle doit s’entretenir avec le président Faure Gnassingbé. Elle espère obtenir le soutien du Togo. Elle se rendra ensuite en Côte d’Ivoire.

Le 10 janvier, le président Salva Kiir a rencontré une délégation égyptienne de haut niveau conduite par l’ambassadeur Mohamed Elmoatez, qui a officiellement présenté le Dr. Hanan Morsy comme la candidate égyptienne au poste de vice-président de la Commission de l’UA.

En décembre Mme Morsy était à Brazzaville pour solliciter le soutien du Congo à sa candidature au poste de vice-présidente de la Commission de l’Union africaine.

«L’Afrique a besoin de leadership visionnaire et de solutions concrètes pour relever les défis complexes auxquels elle est confrontée. Je suis déterminée à contribuer à un avenir meilleur pour notre continent », a-t-elle déclaré.

Si elle est élue, Hanan Morsy succèdera ainsi à la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa. L’Egyptienne se retrouve en compétition avec deux autres candidates nord-africaines, notamment Salma Melika Haddadi, ancienne ambassadrice d’Algérie auprès de l’Union africaine, et Latifa Akherbach, ancienne ministre marocaine. Les élections à la Commission de l’UA se tiendront lors du sommet de l’Union Africaine en février 2025.

V. A.