Djibril Bassolé dénonce un harcèlement de sa famille, le Faso réclame son retour au bercail pour besoins judiciaires

Afriquinfos Editeur
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Ouagadougou (© 2024 Afriquinfos) – L’ancien ministre des Affaires Étrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé, dénonce la cabale lancée par l’actuel junte militaire contre sa famille. Selon ses déclarations, plusieurs de ses proches, ont été kidnappés et d’autres constamment sous surveillance militaire.  L’ancien chef de la diplomatie burkinabè sous Blaise Compaoré, est sous le coup d’une condamnation de dix ans de prison pour son rôle présumé dans une tentative ratée de coup d’État en 2015.

Anciennement ministre de la sécurité puis des Affaires étrangères du Burkina Faso sous le régime Blaise Compaoré, Djibril Bassolé est depuis 2020en exil en France, officiellement pour des raisons médicales. En 2019, il a été condamné à dix ans de prison pour son rôle présumé dans une tentative ratée de coup d’État en 2015. L’ancien envoyé spécial de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) pour la paix au Sahel, est accusé par le régime de Ouagadougou de « composer avec des terroristes pour semer le chaos au Burkina Faso et arrêter sa marche vers sa souveraineté véritable » et exige son retour au pays afin qu’il réponde devant la justice.

L’ancien diplomate qui se prononce fréquemment sur l’actualité socio-politique et sécuritaire de son pays, réfute ces accusations et parle d’acharnement contre lui et sa famille. Ces derniers jours, ce sont son ancien aide de camp et son fils aîné qui ont été arrêtés et emmenés vers une destination inconnue. « On vit des moments terribles avec mon épouse, de savoir nos enfants mis en danger de mort comme ça, simplement parce que j’ai voulu m’exprimer sur la situation de sécurité de mon pays et de la sous-région », s’insurge le général sur RFI. Il se plaint également du fait que les domiciles de ses enfants aient été visités et fouillés et que des téléphones et ordinateurs saisis.

Ses agissements de la junte militaire sont dirigés contre sa personne estime l’ancien homme lige de Blaise Compaoré : « C’est contre ma personne. Parce que mes enfants n’ont jamais fait de la politique, ne sont pas impliqués dans les affaires politiques. S’ils sont aujourd’hui persécutés, c’est pour moi, c’est pour m’atteindre, c’est pour me déstabiliser, c’est pour me faire mal. On vit des moments terribles avec mon épouse, de savoir nos enfants mis en danger de mort comme ça, simplement parce que, moi, j’ai voulu m’exprimer sur la situation de sécurité de mon pays et de la sous-région. ». « Ce sont des méthodes que nous dénonçons avec la plus grande énergie. Mais, la liste de nos enfants, ne fait que rejoindre la longue liste des centaines de Burkinabè qui sont victimes d’exactions, de répressions et qui vivent un enfer, aujourd’hui. » soutient-il.

S.B.