Une réunion de prise de contact a eu lieu entre une délégation de l'USN emmenée par le président de l'Assemblée Nationale Légitime (ANL), Ismail Guedi Hared, et une délégation du gouvernement.
Le chef de l'Etat djiboutien Ismail Omar Guelleh, connu pour la sagesse de sa politique pacifiste, avait appelé publiquement l' opposition à la table des négociations lors de son discours de la célébration du 36ème anniversaire de l'indépendance nationale de son pays, le 27 juin dernier.
Depuis le 22 février, ce minuscule Etat de la Corne d'Afrique, qui ne compte que moins d'un million d'habitants, est confronté à la plus grave crise politique de son histoire.
En participant pour la première fois à des élections législatives après dix années de boycott, l'opposition djiboutienne, réunie sous la bannière de l'Union pour le Salut National (USN), a rejeté les résultats du dernier scrutin législatif, dont l'ensemble des observateurs ont salué le caractère démocratique et qui était censé être historique avec l' entrée pour la première fois au parlement des députés de l' opposition.
Un mois plus tard, l'opposition s'est montrée inflexible en mettant en place un parlement parallèle dénommé Assemblée Nationale Légitime (ANL).
Le reprise des négociations entre le pouvoir et l'opposition intervient après plus de trois mois d'impasse politique marqués par des vagues successives de manifestations de l'opposition et d' affrontements avec les forces de l'ordre.
Egalement mercredi, le porte-parole de l'opposition et président du Mouvement pour le Renouveau Démocratique (MRD), Daher Ahmed Farah, plus connu sous ses initiales DAF, a été libéré après avoir purgé une peine de deux mois de prison ferme pour diffamation.
M. Farah est rentré à Djibouti en janvier dernier après un exile d'une décennie en Belgique.