Cet appel de l' OIM Djibouti porte sur la procédure d' appel global 2013 des Nations Unies qui fait état d' une urgence de 5 millions de dollars afin d' apporter une aide humanitaire immédiate et vitale à un nombre croissant de migrants de la sous-région en situation de détresse à Djibouti.
A ce jour, l' OIM Djibouti n'a pas encore reçu de fonds au titre de cette procédure, alors que des migrants vulnérables continuent d' avoir besoin d' aide, et plus particulièrement les femmes qui, de plus en plus, sont victimes de violences de la part de passeurs et de trafiquants. Sur les 72 millions de dollars demandés par des organismes humanitaires à Djibouti au titre de la procédure d'appel global 2013, 6% seulement ont été obtenus, selon les responsables de cette organisation.
Chaque année, plus d'une centaine de milliers de migrants, pour la plupart des Ethiopiens et, dans une moindre mesure, des Somaliens, font le voyage extrêmement dangereux via Djibouti, à destination du Yémen et de la péninsule arabique en quête d'une vie meilleure en Arabie saoudite et dans les Etats du Golfe. Quittant l'Ethiopie et la Somalie, ils cheminent pendant des semaines dans l'immense désert implacable pour tenter d'atteindre Obock. Depuis plus de six ans, la République de Djibouti est en proie à une sécheresse continue, et le manque d'eau attise les tensions entre les communautés locales et les migrants. Ceux-ci sont nombreux à mourir en chemin.
A Obock, l' OIM administre un centre d' aide aux migrants qui fournit actuellement des services de conseil et de promotion de l' hygiène, ainsi qu' un soutien médical consistant, notamment, à orienter les personnes gravement blessées vers les hôpitaux de district de Tadjourah et d' Obock – les deux régions qui accueillent le plus grand nombre de migrants en route vers le Yémen. Les ressources de ces deux hôpitaux, au service des communautés locales et des migrants, sont sollicitées à l' extrême.
Le Centre d'aide aux migrants enregistre un nombre croissant de migrants éthiopiens souhaitant ardemment retourner au pays au titre du programme de retour volontaire assisté de l'OIM. L'OIM enregistre les candidats au retour volontaire assisté et traite avec le Gouvernement djiboutien et l'ambassade d'Ethiopie pour les munir des documents de voyage requis. En outre, elle leur fournit de la nourriture, un toit et une aide médicale, et organise leur transport de retour. En raison de sa situation géographique au carrefour de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique, Djibouti, qui est aussi un point d'entrée depuis la Corne d'Afrique vers le Moyen Orient, Djibouti a été désigné pour accueillir le quartier général de l'Opération internationale de lutte contre la piraterie maritime, appelée Atalante.
Le pays abrite également le centre régional maritime de documentation et d'entraînement destiné aux éléments des corps constitués des pays de la région qui sont concernés par la lutte contre la piraterie maritime au large des côtes somaliennes et dans le Golfe d'Aden.