Djibouti : Lancement d’un projet d’adaptation au changement climatique pour protéger les mangroves

Afriquinfos Editeur
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Ce projet financé par le Fonds pour les pays les moins avancés qui est un fonds d'adaptation aux Changements Climatiques géré par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) est le le premier de huit principales options hiérarchisées dans le rapport du Programme d'Action National d'Adaptation (PANA) au changement climatique préparé par le ministère djibioutien de l'Environnement.

     Il a pour but de réduire les risques liés au changement climatique pour les systèmes de production des zones côtières à travers une gestion intégrée, adaptée et participative avec les organisations communautaires en mettant en oeuvre un ensemble de mesures d'urgence qui permettront de renforcer la capacité de prédire les changements futurs, tout en aidant les populations locales à s'adapter grâce à l'adoption des méthodes de production plus durable.

     Par ailleuirs, le projet est conçu pour s'attaquer aux causes profondes de la vulnérabilité dans le pays tout en ciblant les écosystèmes qui ont besoin d'une réhabilitation urgente et immédiate, de manière à fournir une base pour une capacité d' adaptation durable à Djibouti.

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     Selon les experts du ministère djiboutien de l'Environnement, ce projet permettra à la fois d'assurer la conservation des écosystèmes, d'augmenter la résilience des populations au changement climatique et de lutter contre la pauvreté par l' utilisation d'une main-d'oeuvre peu qualifiée.

     A en croire ces derniers, grâce à ce projet, la capacité d' adaptation au changement climatique des populations sera accrue et la capacité des institutions concernées par la gestion intégrée des zones côtières sera renforcée.

     Ce projet permettra aussi de réduire la vulnérabilité environnementale des écosystèmes tels que les mangroves, et par la même occasion, les pertes causées par les catastrophes climatiques seront atténuées et les systèmes d'information pour la prise de décision seront améliorés.

      Les deux sites sélectionnées pour ce projet, Khor Angar et Damerjog, ont été retenus en raison de leur vulnérabilité et par   la présence des écosystèmes tampons clés (par exemple, les mangroves) et par le fait qu'ils représentent aussi les principales zones bioclimatiques de Djibouti.

     "Aujourd'hui, d'importants écosystèmes naturels de la côte djiboutienne, longue de 372 km, comme les mangroves, les baies et les systèmes d'eau douce sont dégradés en raison des pressions anthropiques et des contraintes environnementales. Si rien n'est fait, cette dégradation en cours continuera de mettre en péril les moyens de subsistance des communautés côtières et est susceptible d'être exacerbées par le changement climatique", rappellent les responsables du ministère djiboutien de l'Environnement.

     Actuellement, 40 hectares de la mangrove de Khor Angar sont nettoyés, deux pépinières de capacité de 5000 plantes chacune sont mises en place et environ 5 hectares de la mangrove sont replantés.

     Toutes les activités sont réalisées par des personnes issues de la population locale qui sont régulièrement recrutées en fonction des besoins. Et d'autres activités de terrain seront réalisées à Damerjog et Khor Angar, dans le domaine de la mobilisation des eaux de surfaces, des énergies renouvelables et la plantation des palmiers dattiers.