Djibouti insiste sur le développement de l’agropastoralisme en vue de la sécurité alimentaire

Afriquinfos Editeur
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Les Djiboutiens doivent s' investir davantage dans l'agropastoralisme pour lutter de manière efficace et efficiente contre l'insécurité alimentaire, a déclaré jeudi le ministre djiboutien de l'Agriculture, Mohamed Awaleh, à l' occasion de la journée mondiale de l'alimentation.

"Notre pays a fait des grands progrès et a acquis des expériences encourageantes dans les programmes réalisés conjointement avec le FAO et liés à la sécurité alimentaire à travers l'élevage, l'agriculture, et l'artisanat", a-t-il indiqué lors d'une cérémonie marquant cette journée.

La représente résidente de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimantation et l'agriculture (FAO) à Djibouti, Mme Emmanuelle Guerne-Bleich, a rappelé, quant elle, la nécessité de lutter contre la malnutrition sous toutes ses formes. "Un enfant de moins de cinq ans sur quatre souffre d'un retard de croissance et n'atteindra jamais son potentiel physique et cognitif", a-t- elle dit.

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Mme Guerne-Bleich a précisé par ailleurs qu'à Djibouti, la crise du pastoralisme était essentiellement liée à la raréfaction du couvert végétal, d'où la mise en oeuvre de mécanismes de résilience et d'atténuation des effets des changements climatiques.

A Djibouti, seuls 3% des terres du pays sont arables et, dans les zones rurales, la plupart des populations vivent de l'élevage.  

Le pays est dépendant du monde extérieur pour la grande majorité des denrées alimentaires et du carburant dont il a besoin. Djibouti importe également 80% environ de ses céréales et 85% de ses fruits et légumes.

Selon les chiffres de la FAO, en raison de pluies insuffisantes de l'année dernière, on estime que 150.000 personnes sont touchées par la faim à Djibouti, jusqu'à 100.000 d'entre elles ont besoin d'une aide alimentaire et plus de 80% des habitants des zones rurales vivent en dessous du seuil de pauvreté.