Les leaders de la coalition de l'opposition djiboutienne qui se sont succédés à la tribune ont tous attribué l'échec des récentes négociations à l'alliance au pouvoir qui, ont-ils dit, " préfère la politique de répressions à tout processus démocratique", et ont de nouveau appelé le régime à "respecter la volonté du peuple qui s'exprimée en faveur de l'opposition lors des dernières législatives".
Selon le secrétaire général de l'USN, Abdourahman TX, ces exactions du régime visent de plus en plus le Mouvement des Jeunes de l'Opposition (MJO) ainsi que les familles des leaders religieux qui prennent activement part à la contestation pacifique de ces derniers mois, et surtout les quartiers de la capitale acquis à la cause de l'opposition.
"Nous appelons à la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques et des dignitaires religieux ainsi que l'ouverture d'une information judiciaire pour traduire devant la justice tous les auteurs de violences et autres violations de droits de l'homme à l'endroit des militants de l'opposition depuis le 22 février", a déclaré pour sa part le président l'USN, Ahmed Youssouf.
L'opposition djiboutienne qui a boycotté toutes les élections à Djibouti depuis une décennie conteste vigoureusement les résultats du scrutin du 22 février dernier dont l'ensemble des observateurs d'internationaux de l'Union Africaine, de la Ligue Arabe, de l'Union Européenne et les chancelleries en poste à Djibouti ont tous salué " la transparence et le caractère démocratique".