"Bien que les eaux sous juridiction djiboutienne ne soient pas très étendues, il est difficile d'y éradiquer la pêche INN, même avec les moyens nautiques importants dont dispose la Garde-côtes djiboutienne", a reconnu toutefois l'expert, qui a précisé par la même occasion que la pêche INN est pratiquée surtout par des bateaux yéménites.
Soulignant qu'un dispositif régional de lutte contre la pêche INN serait bien sûr beaucoup plus efficace qu'un dispositif uniquement national, M. Jean Marin a indiqué qu'un telle structure qui suppose des accords internationaux entre Etats riverains n'est cependant pas facile à mettre en place dans la région de la Corne de l'Afrique et du golfe d'Aden où n'existe aucune organisation régionale de gestion des pêches (ORGP) ou organisme intergouvernemental, comme la Commission sous régionale des pêches (CSRP) en Afrique de l'ouest, susceptible d'assurer la coordination et la gestion de la lutte contre la pêche INN au niveau sous régional.
Malgré son potentiel halieutique important, l'intérêt accordé par Djibouti au développement de la pêche est relativement récent. La tradition pastorale qui reste assez ancrée a probablement retardé la mutation.
