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« Pour y arriver, nous avons mis en place un processus et défini des priorités. Aujourd’hui, la première priorité de notre programme de développement énergétique s’appelle la géothermie », a- t-il confié lundi dans une interview accordée à Xinhua.
Situé au croisement de la mer rouge et de l’océan indien, Djibouti compte moins d’un million d’habitants.
Selon M. Mahamoud, en raison des potentialités géothermiques importantes de Djibouti qui sont estimés à près de 1000 MW, Djibouti a décidé d’accélérer avec ses partenaires au développement et le secteur privé, la mise en oeuvre d’un vaste programme de développement et d’exploitation de la géothermie dans les zones d’Assal, de Lac Abbé, de Hanlé-Gagadé ainsi que les autres sites qui sont au total au nombre de 13.
« Ce projet d’exploitation de la géothermie va diminuer encore de 10% par kWh le coût de la production d’électricité à Djibouti, et sécuriser l’approvisionnement électrique. Selon les conclusions des études qui ont été réalisées, le remplacement des centrales thermiques de Djibouti par la géothermie permettra à la société Électricité de Djibouti (EDD) d’économiser 57 millions de dollars par an », a-t-il précisé.
En effet, depuis novembre dernier, le gouvernement djiboutien a crée l’Office Djiboutien de Développement de l’Energie Géothermique (ODDEG) qui sera chargée d’identifier les divers types de ressources géothermiques du pays, d’exécuter les travaux d’exploration, de reconnaissance et d’études. Il permettra également de rassembler toutes les compétences acquises du pays pour développer cette énergie.
« Avec l’ODDEG, qui s’inspire du modèle kenyan, Djibouti s’est enfin doté d’une structure en charge exclusivement du développement de l’énergie géothermique pour concrétiser l’ exploitation de ses ressources et lever la contrainte énergétique. Par ailleurs, avec la mise en place de cette structure, nous comptons faire de la géothermie une source de base dans le programme de développement énergétique du pays », rappelle à Xinhua M. Mahamoud.
Le ministre a fait savoir par ailleurs que parallèlement au programme de production et d’exploitation de la géothermie, Djibouti s’apprête à appréhender le développement du solaire, qui est une énergie abondante dans ce pays.
Selon le ministre djiboutien de l’Energie chargé des Ressources Naturelles, à l’heure actuellement, Djibouti a déjà finalisé avec ses partenaires privés un projet éolien de 60MW financé par le Qatar, un projet solaire d’une capacité de production de 50MW financé par des privés espagnols et nord américains ainsi qu’un troisième projet de 10MW qui est un don de l’EAU dans le cadre du programme Masdar City.
Après la mise en service d’une ligne d’interconnexion électrique avec l’Ethiopie en 2011, le projet de construction d’ une deuxième ligne serait également sur la bonne voie.
M. Mahamoud a rappelé dans la foulée que dernièrement, le gouvernement djiboutien a adopté une nouvelle baisse du tarif de vente de l’énergie électrique qui touchera près de 70.000 ménages sur l’ensemble du territoire de ce pays.
« L’adoption de cette baisse du tarif de l’énergie électrique permettra de contribuer à la lutte contre la pauvreté et facilitera l’accès à l’électricité aux ménages à faible revenu. Elle permettra d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages et de promouvoir le développement économique du pays », a-t-il expliqué, en précisant que ce projet de réduction de prix prévoit également la mise en place des mesures incitatives pour permettre l’accès à l’électricité aux ménages à revenu modeste qui ne dispose pas des ressources financières suffisantes pour payer le coût du branchement qui sera étalé sur 84 mois.
« Avec la mise en servie du compteur intelligent, Djibouti devient surtout le pionnier en Afrique dans l’utilisation de cette nouvelle technologie CPL qui est la solution énergétique du future « , a-t-il conclu.
