"Le coût de l'enregistrement d'une entreprise est deux fois plus élevé qu'au Yémen et 14 fois plus qu'en Ethiopie. Le système fiscal djiboutien est défavorable aux petites entreprises et présente un caractère fortement régressif, dans la mesure où la pression fiscale est décroissante avec la taille de l'entreprise", note l'étude la BM.
Le document précise par ailleurs que l'une des distorsions majeures réside dans le dispositif de la patente, qui est calculée de manière forfaitaire, indépendamment de la taille de l'entreprise.
"Cet impôt qui a été supprimé dans de nombreux pays décourage fortement la création d'entreprise et incite les entreprises à rester dans l'informe", souligne ce même rapport qui invite les autorités djiboutiennes à entamer un réforme globale de la fiscalité des entreprises, visant à supprimer les barrières à l'entreprenariat et à la formalisation, priorité fondamentale pour promouvoir le développement du secteur privé.
D'autre part, toujours selon cette étude la Banque Mondiale, la faible qualité de l'environnement des affaires entraverait l'initiative privée.
"Djibouti reflète un problème très profond d'environnement des affaires confirmé par des nombreux opérateurs économiques. Cette difficulté permet d'expliquer en partie le manque de développement du secteur privé", conclut le rapport.
Sur un ensemble de 183 pays, Djibouti se classe à la 170ème place dans l'indicateur général "Facilité de faire des affaires".