La date de départ de Bissau du contingent angolais est déjà fixée

Afriquinfos Editeur
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Porteur d'un message du président Eduardo dos Santos à son homologue bissau-guinéen, il n'a pas révélé la date de départ du contingent angolais déployé à Bissau depuis mars  2011. Il a toutefois déclaré que des mécontents qui ont vu leurs intérêts touchés par la MiSSANG ont dénoncé les accords signés entre Bissau et  Luanda depuis décembre 2010, sans toutefois les citer.

« La remise en cause de ces accords militaires va, naturellement, compromettre, beaucoup de clauses de ces  accords », a affirmé Jorge Chicote.

Mamadou Ddiallo Pires,  ministre bissau-guinéen des Affaires étrangères, a saisi cette occasion pour lancer   un appel pressant aux chefs militaires afin qu'ils restent dans les casernes et qu' ils ne s'ingèrent pas dans les  affaires politiques.

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Le déploiement des 200 militaires angolais de la MISSANG était au centre d'une polémique entre l'armée et  le gouvernement bissau- guinéen. Le chef d'état-major des armées, le général Antonio Injai exigeait le départ de  la MISSANG , qui, pour lui, n'a pas sa raison d'être dans le pays. Mais,le porte-parole des forces armées, Dahabana Watna, a soutenu, au cours d'une conférence lundi à Bissau, que l'état-major, n'a jamais demandé au contingent angolais de quitter le pays.

Il a plutôt exigé que lui soit remis tout le matériel de guerre déployé sur  son sol (12 chars de combat, 12  mortiers,  des mitrailleuses anti-aériennes montées sur des véhicules).

Le candidat du PAIGC à la présidentielle, Carlos Gomes Junior, ancien Premier ministre, a estimé la semaine dernière que « le départ des forces angolaises va  avoir des conséquences négatives pour la Guinée-Bissau, car  tous les travaux de réhabilitation des casernes du pays et des commissariats de police, financés par Luanda, seront paralysés ».

L'Angola a investi environ 300 millions de USD en Guinée-Bissau, notamment dans le domaine minière (le  projet d'extraction de la bauxite de Boé (sud-est de Bissau) et la construction du port de Buba. Depuis l'annonce du départ du contingent angolais, des manifestations se sont succédées à Bissau pour demander au  président angolais Eduardo dos Santos de surseoir à ce retrait.