D. Trump punit la réforme agraire en Afrique du Sud, en suspendant 440 millions d’aides sanitaires annuelles de Washington à Pretoria

Afriquinfos Editeur
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Donald Trump

Washington (© 2025 Afriquinfos)- Le gouvernement américain a annoncé dimanche 2 février, l’arrêt de toute aide financière future envers l’Afrique du Sud, en raison d’exigences d’enquête sur des violations potentielles des droits humains.

Dans un message diffusé sur Truth Social, le président Donald Trump a critiqué une nouvelle législation sud-africaine facilitant la confiscation des terres des agriculteurs blancs, la qualifiant de « grave violation des droits humains ». Il a affirmé que les États-Unis cesseraient tout financement à Pretoria jusqu’à ce qu’une enquête ait lieu.

« L’Afrique du Sud confisque des terres et traite certaines personnes de manière inacceptable. C’est une situation grave que les médias de gauche radicale refusent d’aborder », a déclaré Trump, ajoutant que les États-Unis ne resteraient pas inactifs face à cette situation.

En Afrique du Sud, la redistribution des terres demeure un sujet politiquement sensible depuis la fin de l’apartheid, et le gouvernement a régulièrement rejeté les critiques provenant de certains responsables américains et d’organisations internationales. Pretoria insiste sur le fait que ses réformes agraires respectent la Constitution et l’État de droit.

La décision de Washington pourrait ouvrir un nouveau chapitre de tensions dans les relations déjà compliquées entre les deux nations, marquées par des désaccords sur des questions internationales, y compris la guerre en Ukraine et les relations avec la Russie et la Chine.

Le président sud-africain rejette les accusations de Trump

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rejeté lundi les accusations de son homologue américain Donald Trump selon lesquelles l’Afrique du Sud « confisquerait » des terres après la promulgation d’une loi d’expropriation.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rejeté lundi les accusations de son homologue américain Donald Trump selon lesquelles l’Afrique du Sud « confisquerait » des terres après la promulgation d’une loi d’expropriation. « Le gouvernement sud-africain n’a confisqué aucune terre », a-t-il assuré ce lundi.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rejeté lundi les accusations de son homologue américain Donald Trump selon lesquelles l’Afrique du Sud « confisquerait » des terres après la promulgation d’une loi d’expropriation. « Le gouvernement sud-africain n’a confisqué aucune terre« , a assuré Cyril Ramaphosa dans un communiqué après les déclarations du président américain.

« L’Afrique du Sud confisque des terres et traite TRÈS MAL certaines catégories de personnes« , a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social. « Je couperai tout financement futur à l’Afrique du Sud jusqu’à ce qu’une enquête complète sur cette situation soit achevée!« , a ajouté le président américain.

Pas un « instrument de confiscation », assure Pretoria

La question foncière est un sujet clivant en Afrique du Sud. La majorité des terres sont détenues par la minorité blanche du pays, héritage d’une politique d’expropriation de la population noire pendant l’apartheid et la colonisation. Le président sud-africain a promulgué fin janvier une loi permettant au gouvernement, dans certaines circonstances et par mesure d’intérêt général, de décider d’expropriations sans compensation.

Pretoria soutient que le texte ne permet pas aux autorités d’effectuer des expropriations de manière arbitraire, et qu’elles doivent d’abord tenter d’aboutir à un accord avec le propriétaire. « La loi sur l’expropriation récemment adoptée n’est pas un instrument de confiscation« , a de nouveau assuré lundi le chef d’État sud-africain. « Il s’agit d’une procédure légale qui garantit l’accès à la terre de manière juste et équitable, conformément à la Constitution », selon lui.

« Nous sommes impatients de discuter avec l’administration Trump de notre politique de réforme agraire et d’autres questions« , a-t-il ajouté, espérant qu’à la suite de ces échanges, les deux pays auront une « meilleure compréhension commune ».

Concernant la menace de suspension de l’aide américaine, le président Ramaphosa a précisé qu’à l’exception de l’aide provenant du programme américain Pepfar de lutte contre le VIH/sida, « il n’y a pas d’autre financement important des États-Unis à l’Afrique du Sud ». « Les États-Unis restent un partenaire politique et commercial stratégique pour l’Afrique du Sud« , a-t-il cependant souligné.

V.A.