A six mois de l’élection présidentielle ivoirienne (d’octobre 2025), le principal parti d’opposition (PDCI-RDA) a appelé mercredi 23 avril 2025 à manifester devant les tribunaux du pays, premier appel à la mobilisation après l’éviction par la justice de son candidat C. Tidjane Thiam.
Mardi, 22 avril, le Tribunal d’Abidjan a radié T. Thiam de la liste électorale, estimant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne. La décision n’est susceptible d’aucun recours, et ferme la porte à sa candidature à la présidentielle du 25 octobre prochain.

« Demain (jeudi 24 avril 2025), partout sur l’étendue du territoire, chaque Ivoirien là où il se trouve va marcher devant le Palais de justice de sa région, de sa ville », a déclaré Simon Doho, chef des députés du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), à la permanence du parti du quartier du Plateau, une commune huppée d’Abidjan. En face de Simon Doho, une centaine de militants ont entonné l’hymne national et crié « Titi président », surnom de leur candidat.
A Abidjan, la marche est prévue jeudi à 09H00 (locale et GMT), de la permanence du parti du Plateau jusqu’au Tribunal de la même Commune. En Côte d’Ivoire, les manifestations peuvent avoir lieu avec une autorisation de la Police, mais sont presque systématiquement refusées depuis plusieurs mois.
D’autres opposants, comme l’ancien Président Laurent Gbagbo (2000-2011), sont aussi exclus de la course en raison d’une condamnation judiciaire. Locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest francophone, le pays constitue depuis une dizaine d’années un pôle de stabilité dans une région secouée par divers coups d’État depuis aout 2020.
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